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 UNE CHAROGNE † (arkornÿa)

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Alan Page

‹ MESSAGES : 337
‹ DATE D'ARRIVÉE : 16/07/2015
‹ L'ENDROIT : entre les ouvrages ou une paire de cuisses, c'est selon

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: UNE CHAROGNE † (arkornÿa)   UNE CHAROGNE † (arkornÿa) EmptySam 18 Juil - 2:26


Lilith et Pan
Quand il n’y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur terre.
(theme)

Tuerie sanglante, massive, boucherie à l'échelle d'un seul être. On a tort de sous-estimer la capacité de l'être humain à ne devenir qu'une giclée innommable sur un sol pourtant si blanc. Et surtout, qu'il est impressionnant d'enfin voir la quantité de sang qu'il contient dans les veines qui pulsent contre ses muscles mollassons. Il n'y a aucune photo pour agrémenter le récit, néanmoins les détails sont tels qu'il peut apercevoir, les paupières closes, le paysage de carnage dont l'auteur n'est autre que sa voisine selon les dires. Que de bêtises pour une signature si infime, si délicate que personne ne saurait la déceler parmi les viscères enfin déballées sous le grand jour. La cigarette au bec, son café fume à peine entre ses mains, la poubelle lointaine lui sert de destination finale pour ce gobelet en carton et un étirement nonchalant le sort de sa profonde torpeur. Un sourire sur le coin des lèvres, elle est revenue, si encore au moins elle était partie sa douce, son affreuse et sa némésis à la fois. Pinçant sa lèvre inférieure, il mâchonne le morceau de chair avec envie comme amusement. Il n'y a aucune façon d'apprécier autant l'éternité qu'en compagnie d'une paire de cartes gagnantes, qu'une complémentarité conséquente qui fait gonfler une mécanique rouillée depuis des décennies. Elle y arrive, par des moyens peu normaux selon les habitants de ces limbes répugnants. Par action, par réaction, elle sait comment l'attirer dans ses filets ; en agissant de sa manière, quoique plus rageuse, plus haineuse, de la manière dont un clébard malade pourrait se battre pour un vieil os dans une poubelle miteuse. Il inspire profondément le goudron qui devrait essouffler ses poumons de jeune garçon. Et Alan commence à savoir ce qu'il va faire après avoir bien travaillé. Arrêt véridique des chimères d'autres écrivains, il préfère qu'on lui chantonne aux tympans les monstruosités réelles qui entourent cette ville à l'aura grisâtre. Il veut l'entendre sa voix, avec ce timbre impassible qui parfois laisse transparaître une once de sensibilité bien enfouie entre ses cuisses opalines. Une traînée. Une bonne à se choper des MST. Pan, lui, préfère affirmer qu'elle sait comment ne pas se priver. La veuve noire aux pattes velues, qui pourtant n'a jamais englouti la tête de son vis-à-vis. Il doit être chanceux. Ou seulement taillé dans la même matière qu'elle.

Ses pas se pressent, tâtent doucement les pavés bourrés d'histoires qui enjolivent comme ils peuvent ce festin à ciel ouvert. Il n'en a cure du soleil, il ne porte aucune importance aux donzelles qui gloussent, aux chiens qui aboient, aux clochards qui tendent les mains pour une pièce, une seule. Il n'a pas cet esprit de partage. Seulement quand il s'agit d'en faire tomber une, ou deux, ou trois, ou de chercher l'effet qu'un domino pourrait avoir sur un autre. Peu à peu, l'objet de son addiction futile et banalisée prend la forme d'un point final, il a beau tirer, presque plus rien n'en sort si ce n'est le mégot orangé qui imbibé de ses lèvres fines, n'a plus grand-chose à lui offrir. Sourcils froncés, il grince des dents en prenant conscience que c'est encore une somme considérable qui va finir sous ses pompes cirées. Il l'écrase, il s'attarde sur le bruit de la dernière étincelle et enfin reprend sa route vers l'élue de sa bêtise. Reine, princesse, tant de rangs, tant de titres pour un seul squelette déboîté. Succubes, incubes, ils se retrouvent dans une valse interminable qui mêle l'inconscience à la gloutonnerie la plus infecte. Ils sont ce qu'ils sont. Des insectes, des mouches, des larves qui n'évoluent pas, mais se débarrassent des détritus qui jonchent leur petit paradis personnel. Ils ne toucheront pas la pomme, ils ne frôleront pas les ailes des anges. Alors ils se contentent des fronts cornus, des rires désabusés. Au moins, dans les bras d'un diable, il y a toujours cette sensation de bien-être, il n'y a jamais cet arrêt de retourner en enfance, quand un rien faisait éclater un gloussement futile. Être adulte, être bambin, le choix trop complexe ne laisse que l'ouverture à la chasse aux deux méfaits. Inspiration profonde par les narines, il arrive à destination et tape frénétiquement contre le bois grinçant de la porte. Il n'utilise pas la sonnette. Trop conventionnel, et Dieu - quelle ironie - seul sait à quel point le bibliothécaire hypocrite n'apprécie pas y répondre correctement. Il attend, une seconde, jusqu'à une dizaine et reprend son tintamarre en se retenant de siffler d'un ton envieux le prénom de sa haine tendre. Enfin, l'ouverture se fait, laissant place à la grande actrice aussi nocif qu'une drogue dure, aussi violente qu'une rose dont on aurait remplacé les pétales par des épines. Beaucoup sont assez crédules pour se fourrer le bout du nez dedans, parce qu'ils ne savent pas, parce qu'ils veulent cette odeur de démence. Abordant un sourire malicieux en coin de lèvres, il dresse comme un trophée le morceau de papier relatant la rubrique nécrologique. « Je dois te féliciter, je crois. » Il ne peut pas applaudir, cependant le coeur y est dans tout son sarcasme aussi crevant soit-il. Le monarque retrouve sa promise, il peut dégager son masque craquelé qui mérite une nouvelle couche de peinture. Il tapote du pied droit pour démontrer son impatience à se faire recaler à l'extérieur. Il n'attend pas son avis, se fraie un chemin jusqu'à finir entre deux murs d'un couloir hospitalier. Doigts libres dans une poche, il prend une mine pensive avant de se retourner pour reprendre ses yeux en plein vol. « C'est bien dégueulasse, m'enfin je suppose que tu n'sens plus rien à force. Quand même, pour une femme, tu manques de finesse. » Un temps presque dramatique, il hausse ses épaules maigrelettes avant de reprendre, ce pétillement dans les pupilles. « C'la dit, te connaissant ce devait être une belle mise en abyme, recherche au fond de soi et vice-versa, hm ? » Que les politesses s'assassinent, ils n'en ont plus besoin. Que les gestes transis finissent aux oubliettes. Que plus rien ne se fasse et que tout se bâtisse au nom d'un doublon à gueule de loup.
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MessageSujet: Re: UNE CHAROGNE † (arkornÿa)   UNE CHAROGNE † (arkornÿa) EmptySam 18 Juil - 6:54

Qu’il est difficile d’imaginer la quantité exacte d’hémoglobines purpurines qu’un corps peut dissimuler. Seuls les plus grands artistes savent comment manier leurs armes de prédilection afin d’en compter les gouttes. Douce peinture qui s’étale sur des toiles aussi blanches que les murs, douce couleur qui chatouille vos narines, douce attirance qui ne demande qu’à être regardée. Hier fut une journée comme les autres, baignée entre les cuisses des hommes et dans le sang de leurs bras. Elle avait joué, enfoncé ses armes dans le corps d’un autre en dévorant doucement l'âme qui va rejoindre les rangs des siens. Certains diront que seuls les hommes peuvent être les auteurs de ces scènes dégoûtantes, mais il ne faut jamais se fier aux sourires d’une femme. La victime sombre dans la luxure, son épouse dans une folie au point de vouloir se donner la mort suite aux critiques de toute une ville, ses enfants, quant à eux, grandissent seuls et deviennent des putes aux cuisses qui s’écartent plus que leurs lèvres carmines. Lilith est la clé à leur évolution, à leur changement de vie si barbante. Toutes ces personnes, ou plutôt proies, finiront entre les lames des bourreaux démoniaques, entre les cuisses des démons qui hurlent leur manque pervers de compagnie. Elle agit salement, mais elle ne sait agir autrement. Elle se retrouve en voyant son reflet dans ce rouge profond, elle s’observe, s’aime. Qui sait se priver d’amour charnel ne pourra jamais vraiment vivre sa vie, aussi petite soit-elle. Alors elle hurle sa rage de vaincre, de coucher à droite puis à gauche et encore à droite, elle hurle sa rage de n’être que celle que l’on imagine inférieure, douce créature bonne qu’à courbée l’échine. Elle montre le contraire en restant un minimum sensible dans son funeste univers, une sensibilité si infime qu’elle lui brise cette chose noircie qui bat dans sa poitrine et dont seul l’être qui gouverne à ses côtés sait manier avec une certaine subtilité. Lilith est un monstre, un serpent à la langue beaucoup trop fourchue qui se glisse sous vos draps froissés par vos envies inassouvies, qui ondule lentement sur votre peau à en faire hurler les saintes. Lilith est hideusement attirante.

La soirée qui précède maintenant cette douce matinée fut des plus répugnante, le sang qui coulait du plafond faisait sous-entendre une maison dit hantée dans des contrées plus éloignées. L’équidé des ténèbres qui chevauche et se fait chevaucher plus que quiconque avait encore décidé de faire tomber son cavalier, de le faire chuter pour l’écraser de ses muscles beaucoup plus puissants. Elle peut féliciter celui qui n’est jamais tombé, qui surpasse les meilleurs. Prince des incubes et Roi de son âme dégradée, il est l’unique chaînon manquant de sa folie enragée. Serpent tentateur, elle arrive à appâter quiconque entre ses draps, même celui qui est forgé dans la même branche. Et on ose dire que les femmes sont faibles. Des coups qui peuvent faire sursauter plus d’une mégère, des bruits qui résonnent dans toutes les pièces à travers les murs et les meubles. Qui ose perturber la journée de la bête qui ne mérite que de rester animal pour le restant de ses jours ? Nul autre que le dompteur lui-même. S’approchant de la porte boisée et délavée, elle fut des plus surprise en voyant un visage enfantin face à elle. Etant bouc dans une autre vie, elle ne s’attendait pas à se sentir pousser des ailes de pédophilie. Une odeur de cigarette fraîchement terminée s’émane de derrière ses lèvres, non pas désagréable ni surprenante, simplement amusant. Le plus vil des vils prend goût aux manies des insectes. « Je dois te féliciter, je crois. », lance-t-il sans la moindre trace de joie sur son visage, enfin, rien qui ne sous-entend de futures félicitations. Sans même avoir le temps de répondre, Prince mais Roi de son âme pénètre entre ses murs brandissant un morceau de papier qu’il compare peu à peu à l’épée de Damoclès au-dessus d’une tête possédée par les vices. « C'est bien dégueulasse, m'enfin je suppose que tu n'sens plus rien à force. Quand même, pour une femme, tu manques de finesse. C'la dit, te connaissant ce devait être une belle mise en abyme, recherche au fond de soi et vice-versa, hm ? » Elle arque les sourcils, peut-être frustrée, offensée. La porte en bois claque brutalement, elle croise les bras sous sa poitrine en dévisageant son invité, lionne affamée. « Regarde sa femme et ses gosses, des catins qui rampent sur les trottoirs. Ne parle pas de finesse quand tu ne sais observer la subtilité, Pan. » Offensée, la belle. Abusée, définitivement frustrée. Alors elle sourit fièrement en coin, remontant ses lèvres sur son visage angélique. Elle s’approche. Gênée ? Elle ? Sans limites. Ses mains agrippent lentement les vêtements du jeune homme, qui s’approche dangereusement de l’enfant, qu’elle sert lentement entre ses doigts. Le visage à quelques centimètres du Prince dont elle rêve de voir étaler les tripes rougies par sa frustration, elle fait glisser des mots sur ses lèvres carmines qui cherchent une douce chaleur. « Je dois nourrir mes vices, comme personne ne veut le faire à ma place. » elle sous-entend son nom, lui, celle qu’elle possède et envers qui elle s’incline à la fois dans un éternel secret. Lui, celui qu'elle sent battre derrière sa peau craquelée, lui, celui que son souffle chaud caresse. Lilith lâche tout de même son emprise, s’éloigne de quelques pas pour arriver au sein de la cuisine aux diverses odeurs toutes aussi différentes les unes que les autres. « Pourquoi es-tu là ? Pas seulement pour me lancer des éloges sur la force de mes cuisses qui ne font que s’ouvrir, je me trompe ? » elle sourit malicieusement, elle se sous-entend elle-même de traînée comme des hommes aimeraient l’appeler, mais qu’elle préfère dire profiteuse des nombreux bienfaits de la vie et que les corps peuvent offrir.  
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