+ I'm a wanderess + Elle ne s'arrête jamais, la diablesse. N'a jamais de cesse quant aux pensées funestes qui la hantent. Doux rêve éveillé qu'elle vit avec passion, depuis cette surprenante nuit de Décembre, où les monstres et légendes furent libérés. Réveillés de leur long sommeil et renvoyés en terre promise. Sa seule quête, elle ne l'oublie pas. Vivant désormais en marge de cette société à l'équilibre fragile. Jouant les funambules sur le fil de l'existence humaine, jusqu'à tirer les ficelles de ces adorables marionnettes. S'amusant avec leurs nerfs, elle en rit, se délecte de leurs émois. Ces quelques jouets à l'apparence si forte et pourtant, tellement faibles dans leur volonté. Elle savoure la vision de leur déchéance, la succube, et se rit de leurs pitoyables efforts pour lui résister. Elle se constitue son armée, forgée sur des secrets, des confidences, arrachées à leur possesseur par la force de ses dons. Récolte les pions et les avance sur le plateau de jeu de la vie. Irréels, c'est ce qu'ils sont à ses yeux. Ces humains, enfants sans grand intérêt qu'elle embrasse et achète à la lueur des limbes qui la guette, scellant du bout des lèvres ce pacte qui causera leur perte.

+ I'm a one night stand + Elle les affectionne pourtant, en quelques sortes, ces humains, la princesse des esprits malins. Comme une gamine obnubilée par ses poupées. Elle les possède, les connaît. Les domine. Tous si différents et pourtant, répondant tous à l'appel de la même carotte brandie vivement devant leurs yeux écarquillés. C'est comme ça qu'ils marchent, tous et toutes. Elle l'a compris, la démone, et s'en sert jusqu'à en abuser. Ses proies, elles lui sont toutes redevables, ne s'imaginant pas le tiers de ce dont elle est capable. La belle, maligne et inventive, se joue de leur futilité. Une fois engagée, la victime ne pourra reculer. La démone s'y accroche, à son esclave, avec ferveur, lui rappelant sans cesse sa présence. Son existence. Lui soufflant à l'oreille des mots doux, des mots assassins. Réaffirmant sa propriété, s'incrustant toujours un peu plus dans l'esprit de l'exuvie. Dans l'âme du future damné. Tout ça n'est qu'un jeu pour elle. Un jeu, bien divertissant, dont elle se veut la maîtresse. Un cadeau de son Dieu, qu'elle ne cesse d'apprécier à sa juste valeur.

+ Don't belong to no city + Elle s'imagine supérieure, omnisciente. Extérieure à leurs destins humains. Elle voit cette ville en noir et blanc, juste tâchée de créatures en couleurs vives. Des pigments surnaturels. Une défaillance mentale qu'elle continue d'apprécier, et pourtant si exécrée de ceux qu'elle appelle "les autres". Une vision d'un autre âge, stigmate de son éternité déjà si bien entamée. Sa nature, elle ne la cache pas, sans jamais la dévoiler. C'est distinguer le moment opportun qui fait d'elle une démone capable, douée. L'archi-diablesse dans toute sa splendeur. Et c'est qu'elle est persuasive, la bête. Torturant les esprits les plus récalcitrants, s’immisçant dans leurs pensées les plus refoulées. Elle vous extirpera vos souvenirs les plus lointains. Vous fera cracher vos rancœurs, vous forcera à avouer vos peurs. Jusqu'à mettre un nom sur cette chose indéfinissable, ce manque innommable qui frustre vos nerfs jusqu'à vous tordre l'estomac. Elle vous promettra même, jurera de vous donner ce qui fait vibrer l'échine rugueuse de vos songes inavoués. N'ayant que faire de tromper, déjà souveraine des Enfers.

+ Don't belong to no man + Les muscles s'échauffent, les cœurs palpitent. Les membres qui s'entremêlent et les voix qui se brisent. La chaire se mélange dans le creux des draps qui se froissent. Elle contemple les courbes, admire les corps. Se laisse subjuguer par les épidermes qui se frôlent. Un frisson lui parcoure les os, sa patience soumise aux désirs du partenaire qui se noie dans des dessous de soie. L'échange se prolonge, intense. Elle succombe aux plaisirs charnels et pendant un instant, oublie l'heure, oublie l'endroit. Le moment, ce moment, c'est tout ce qui lui reste. Jusqu'aux premières lueurs de l'aube où les bras de l'amante se referment autour des hanches, retenant la nuit entre leurs deux corps essoufflés. Une pause accordée dans ce jeu immense, avant que la partie ne reprenne. Elle s'autorise l'utilisation humaine comme objet de désir ; tant que du souvenir de ces nuits enchanteresses ne subsistent rien d'autre qu'une chambre défaite.



Quelques gouttes de liqueur ambrée sur les lippes, son rouge à lèvre carmin qui se fane au profit d'un baiser échangé. Sur la peau, elle dépose son essence. Marque sa proie au fer rouge et laisse son nom planer dans l'atmosphère. Jamie - sur cette terre, quelques syllabes qui résonnent plus ou moins fort mais dans les esprits possédés, c'est bien Proserpine qui demeure. Indélogeable.  

Tu en dis trop et en même temps pas assez Je ne sais pas quoi dire face à autant de beauté, je le répète mais ta plume est sublime et tu la manies comme un chef d'orchestre, avec toi les phrases deviennent musique et franchement c'est juste super plaisant (et encore le mot est faible). Puis Proserpine qui promet de nombreuses surprises , j'ai senti cependant les richesses que tu lui as donné sans trop en donné. l'ambiance de ton histoire où on est obligé de tout lire parce que c'est tellement prenant et en même temps très apaisant étrangement. Moi j'ai juste envie de lire tes rps et de voir comment tu vas faire évoluer cette reine diablesse beauté

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de l'Enfer, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN  pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller  CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres villageois de Crimson Peak. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.