Ici, ce n'est plus qu'un avant-goût de l'enfer. Il ne reste plus que de la poussière, du sang et l'odeur répugnante de la mort. La nature n'est plus compatissante avec ces humains qui s'amusent à la détruire. Le soleil cogne sur leur dos, fatigue les soldats, les esprits et ceux qui n'ont pas encore rendu leur dernier souffle. Les sources ne veulent plus donner d'eau, alors il faut aller encore plus loin pour espérer remplir les bidons de cette précieuse denrée. Les gens ne se déplacent plus seuls et si personne n'a le courage de quitter les cachettes, on compte les balles, on nettoie les kalachnikov et on prévoit des poignards. Ici, elle n'est plus une femme. Elle n'est même pas un homme. Elle a coupé ses cheveux, caché sa poitrine, musclé ses bras. Elle porte le turban et se cache le visage et le corps comme le font les peuples du désert. Dehors, Jehanne ne dévoile plus que ses yeux, le reflet de l'âme, raconte-t-on. C'est comme ça qu'elle espère les terrifier et les dissuader. 
Ce sont les hommes, ces pêcheurs, ces fous encouragés par les enfers et illusionnés par les promesses de gloire, qui ont détruit leur pays, une région entière du continent. Ils ont échangé leurs âmes contre mille siècles de souffrance, offert leurs enveloppes charnels aux esprits les plus malfaisants. Ici, les guerriers ne meurent plus, ils finissent toujours par se relever, animés par des forces que Dieu ne leur a pas donné, pendant que les goules se délectent des cadavres des gens pieux. Ici, plus personne ne croit que les choses pourraient s'améliorer. On espère seulement la clémence du Seigneur Tout Puissant, on rêve du repos éternel. Et rien n'arrive à ces gens-là parce-qu'il ne faut pas seulement attendre en priant, il faut défendre sa place au Paradis, il faut prouver son amour par des actes. 
Chaque jour, Jehanne sort affronter le monde pour le nettoyer de tout ce qui souille Son Œuvre. 
Elle n'en rate jamais un.

« Ô Dieu ! sauve-moi par ton nom, et rends-moi justice par ta puissance. » Commence la sainte en dévoilant le sabre qu'elle cache sous ses vêtements. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de repousser les anglais pour que les français puissent retrouver leur trône. Ses batailles ne concernent plus les ambitions humaines. Désormais, elle se fout des rois et de leurs conquêtes. Sa guerre est pieuse et son courroux ne s'abat que sur les pêcheurs et les créatures malfaisantes. « Ô Dieu ! écoute ma prière, prête l’oreille aux paroles de ma bouche. » Jehanne arrange le chèche sur son visage quand la bête difforme la remarque enfin. Ses crocs cessent de ronger l'os humain qu'elle tient entre ses griffes, la bouche difforme grogne des paroles à l'attention de l'arabe qui reprend, plus fort :  « Car des étrangers se sont levés contre moi, des hommes violents en veulent à ma vie ; ils ne portent pas leurs pensées sur Dieu. » Quand la première tête tombe, deux autres créatures sortent de l'ombre pour se précipiter sur la femme-soldat. Mais l'enfer ne peut rien contre elle, c'est Dieu Lui-Même et Ses Anges qui la protègent. Quand le sabre pénètre la chair, du sang noir jaillit sur sa robe. En face, les bêtes se tordent de douleur, mais ça n'est pas assez ; c'est au Purgatoire qu'elles doivent retourner. « Voici, Dieu est mon secours, le Seigneur est le soutien de mon âme. » La lame fend les corps, sépare les membres du tronc. Même si l'épée et l'armure ne sont plus les mêmes, que ce n'est plus la France, Sainte Jehanne excelle toujours dans l'art de mener ses combats. « Le mal retombera sur mes adversaires ; anéantis-les, dans ta fidélité ! » Elle lui promet, qu'à la fin, il n'en restera plus. Que le bien l'emportera sur le mal. Que les mécréants devront mériter le Pardon s'ils souhaitent pouvoir échapper à la Géhenne. « Je t’offrirai de bon cœur des sacrifices ; je louerai ton nom, ô Éternel ! car il est favorable. » Si elle doit arrêter, il faudra qu'on lui perfore le cœur, qu'on lui coupe la tête ou qu'on la fasse brûler une seconde fois. « Car il me délivre de toute détresse, et mes yeux se réjouissent à la vue de mes ennemis. »

Encore une fois c'est une fiche magnifique que tu nous montres là (je suis jalouse de ton talent ) puis Jeanne incarnée par Shanina en arabe c'est tellement original. Je dirais même plus, que j'ai adoré ce que tu dénonçais dans ta fiche et que la petite Jehanne est parfaite. Mihail est fier d'avoir une fille comme toi, ça change des filles qui se montrent à moitié nues dans la rue voilà Maintenant tu peux aller combattre le malin avec ton glaive

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de l'Enfer, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres villageois de Crimson Peak. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.