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 Catharsis - Jamie [Abandonné]

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Howard Meyrick

‹ MESSAGES : 109
‹ DATE D'ARRIVÉE : 02/08/2015
‹ L'ENDROIT : Entre ciel et terre, dans les ombres d'une guerre imminente, et silencieuse

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: Catharsis - Jamie [Abandonné]   Catharsis - Jamie [Abandonné] EmptySam 29 Aoû - 22:04


Catharsis


“La folie est le propre de l'homme.”

Comment tout cela avait dégénéré, il l’avait complètement occulté. Parce qu’au fond, ça n’avait aucune importance, aucune réalité. Peu importait… Il s’était déplacé jusqu’au centre hospitalier de Crimson Peak pour un entretient autant que pour régler des questions administratives en rapport avec l’établissement de son cabinet privé. Pour autant, il ne s’était pas attendu à se voir confronté à plus d’un des résidentes personnalités. Encore moins à cette sombre entité, couronnée d’une fascination qu’il n’avait jamais oublié. Qu’il ne pouvait oublier. Proserpine, toute de dignité parée… Sans doute était-ce préférable, qu’il ne puisse se souvenir de ce qu’il s’était exactement passé. Tout ce qu’il savait, c’était son souci, c’était la tension et l’inquiétude que pour son frère il nourrissait, c’était les innombrables efforts  que pour sa guerre il fournissait, c’était toute la méfiance que tenir Elie à distance nécessitait… Alors quand, une fois l’entretient achevé, ils s’étaient mutuellement approché… il avait céder. Sirène, ô sombre enchanteresse, de cette simple présence elle le fascinait, de son aura elle le damnait à ses plus sombres traits, à ses plus vils aspects. Toute sa retenue et tout ce qu’il était, tout ce qu’il avait construit pour se juguler, tout cela changeait face à cette invincible admiration lacée de curiosité, que, pour elle, il entretenait. Alors oui, faible de tous ces excès qui lui pesait, il avait céder, buvant jusqu’à la lie la coupe de son humanité… pour mieux l’épancher.

Non, ça n’avait aucun intérêt, de savoir comment, des couloirs aseptisés, ils avaient atterrit en ces lieux isolés, ni d’ailleurs où ils avaient dénichés la victime à présent ensanglantée. Elle était là, sur la table étendue, en proie aux affres de l’agonie et de l’effroi glacé. Pas encore morte, non, alors même qu’elle le devrait, par ses formules, ses rituels, enchaînée. Maintenue en vie de force comme de grès, contradiction sordide, qui de l’âme humaine était l’extrait… La peur de la mort, ce sentiment que toute créature vivante dotée d’instinct ressentait, d’une manière ou d’une autre, même lorsqu’elle s’en défendait ; la peur de la mort oui, la faisait s’accrocher, renforçant l’efficacité de l’enchantement qui la liait. Cette même peur qu’ils entretenaient, tout autant leur jeu que leur outil…Vivre elle désirait, et vivre il octroyait, uniquement pour poursuivre leurs frivolités, qui veut le trépas et la démence la poussait, car cette vie qu’instinctivement elle désirait, cette survie, n’était qu’une chaîne qui à lui la liait. Et quel confort parfait, que de pouvoir ces tourments infligés, de la plus exquise des façons, lorsque jamais la faiblesse du corps ne vous ôtait votre sujet. Elle ne pouvait se briser, contrainte d’endurer tout ce qu’ils décidaient, dépourvue de force, elle gisait, sous leurs mains gémissaient, ou, doucement se tordait, sans jamais avoir la possibilité de se relever et de s’évader. Qu’aurait-elle pensé, si elle avait compris que son agonie n’était en vérité par le sujet de leur échange.

Non, elle n’en était que le support, la page sur laquelle ils écrivaient, la toile qu’ils peignaient. A peine humaine, épave désespérée, sur les rivages fangeux et délités. Tout comme son esprit à présent brisé. Peut-être aurait-il pu tenter de le raccommoder, mais quelle valeur pouvait-il lui trouver ? Il y avait bien davantage à contempler, dans le silence velouté et les ombres moirées d’une salle enténébrée aux dorures ambrées… L’air semblait d’eau, et lui… lui se sentait flotter, la tête légère, et vidée de ses tracas, les sens désinhibés, enivrés comme d’un vin de qualité qui lui serait monté à la tête, lui laissant pourtant une certaine... et effrayante... lucidité.   De ses yeux, il suivait ses mouvements, des siens les accompagnants, ballet lent et posé, ballet de précision et d’efficacité. Son souffle s’est apaisé, la douleur une lointaine pensée, la tension pour l’heure évaporée, presque un songe, mais un songe de sang souillé, que sa conscience, peut-être, regretterait lorsque le charme se romprait, mais qu’importait en l’instant. Oui en l’instant… tout ce qui comptait était de ses gestes la fluidité, la grâce et la maîtrise, tout ce qui comptait était cette posture, ce port d’autorité, tout ce qui comptait était le tableau qu’elle créait, présidant ainsi, figure radieuse dans son inhumanité… Le sang sur la peau semblait le plus délicat des pigments, la rencontre des deux corps, tortionnaire et supplicié, était une sculpture de grand maître…

Il ne pouvait se détourner, gravant l’image autant qu’il y participait, comme si à elle seule, elle pouvait résoudre ses conflits et ses instabilités. Elle ne le pouvait, mais cette vérité était pour l’instant très loin de lui, tandis que dans les entrailles, ils fouillaient élicitant de leur victime un gémissement capiteux d’horreur… Puis soudain il s’arrête, figé, un bref instant, presque sans s’en rendre compte, rejoint sa main délicate de la sienne, la porte à ses lèvres, pour y déposer un baisé, ses lèvres s’attardant sur la chair d’écarlate colorée, avant de se redresser et de lentement, avec lui la guider, jusqu’au foie chaud qui attendait…
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Jamie Kennedy

‹ MESSAGES : 111
‹ DATE D'ARRIVÉE : 07/08/2015
‹ DOUBLE-COMPTE : none.
‹ L'ENDROIT : quelque part entre les limbes et la terre.
Age : 28

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: Re: Catharsis - Jamie [Abandonné]   Catharsis - Jamie [Abandonné] EmptyJeu 10 Sep - 18:48




Catharsis


I paced around for hours, on empty. I jumped at the slightest of sounds. And I couldn't stand the person inside me. I turned all the mirrors around. I'm well acquainted, with villains that live in my bed. They beg me to write them so they'll never die when I'm dead. And I've grown familiar with villains that live in my head. They beg me to write them so I'll never die when I'm dead +

L'odeur de quelques fleurs immaculées. La senteur infiniment douce d'un bouquet de roses qui embaume l'atmosphère et qu'elle aime à respirer. Se délectant du parfum boisé imbibant les murs de son bureau. Un rituel auquel la succube se plie avec la plus grande volonté, chaque semaine. Apporter quelques pétales de couleurs sur la scène de son théâtre particulier, une coutume à la douceur tranchant dangereusement avec la nature profonde de la démone. L'hôpital comme lieu de service. Les patients pour audience. La plaisanterie ne pourrait être plus réelle. Plus crédible. La rouquine esquisse un sourire en pensant à la mascarade dont elle est l’instigatrice. Ses doigts fins effleurent la blancheur du bouquet plongé dans un vase cristallin avant de retrouver le fond des poches de sa blouse toute aussi immaculée. Si elle ne se connaissait pas, elle croirait certainement à l'innocence débordant de ses traits affinés et de son teint de poupée.

Les talons de ses escarpins vernis claquent contre le plancher de l'hôpital. L'archi-diablesse quitte son bureau dans la grande hâte de retrouver son terrain de jeu favori. Celui qu'elle s'est choisi. Son regard neurasthénique balaie les couloirs à mesure que ses pas la guident machinalement vers les premières chambres. Mais très vite, les orbes sombres de la souveraine des limbes se voient attirées par une silhouette en particulier. Elle se dessine un peu plus en amont de sa personne, se détaille à mesure que la distance qui les sépare s'égrène. Il ne lui faut pas longtemps pour reconnaître Howard. Ce cher Howard. Pauvre âme dotée de certains dons incontestables. Des capacités que la démone admire autant qu'elle peut en rire. Et pourtant, lui, a su accrocher sa curiosité et lui délivrer une jouissance dans l'horreur qu'elle ne pensait plus exister dans ce monde. Une part d'Enfer sur Terre qu'elle se plaît à savourer aux côtés du bellâtre, jouant de vices et péchés pour mieux en venir à le posséder. L'ajouter à sa collection de jouets, de pantins qu'elle acclame comme siens. À jamais liés et dans les ténèbres, vivants à jamais.

Les lippes de la damnée s'élargissent un peu plus, laissant apparaître un sourire charmeur, envoûtant, digne de son rang. Elle abandonne l'idée de s'adonner à la tâche pour laquelle elle était venue jusqu'à l'hôpital aujourd'hui. Tout ses plans, effacés par la venue du mâle et la vision de ce qu'ils pourraient faire ensemble. Ses projets pour la journée à venir, oubliés. Factices comparés à la perspective que lui offre le sorcier. Ses pas la mènent droit vers lui, attirée comme un aimant. Il est comme une source de délices pour elle et la démone ne saurait résister à l'appel de tant de délectation et d'amusement. « - Que diriez-vous d'une petite escapade macabre, très cher ? », lui souffle-t-elle à l'oreille. Un murmure empoisonné, traçant sa route jusque dans l'esprit du nécromancien et déversant tout son venin dans le moindre de ses pores. La question fait écho à ses propres envies. Égoïste, elle sait pourtant que le ténébreux ne dira pas dit non. C'est pourquoi la succube n'attend pas de réponse et entraîne son complice avec elle, laissant échapper un rire malsain résonnant contre les murs de l'enceinte hospitalière.
  
Elle, n'est peut être pas sorcière. Mais elle est bien pire. Et ce jour, comme beaucoup d'autres jours, elle use, abuse de ses dons. Sans jamais s'en lasser. Il ne lui faut pas longtemps pour rassembler tous les ingrédients nécessaires à sa petite mise en scène. Une improvisation sur le thème du corps. Sous toutes ses formes. Mais avant de pouvoir s'étendre sur un sujet, la démone a toujours cru préférable d'en maîtriser les bases. La justification - s'il en faut une - à leur présence dans ces landes éternelles et alors toute trouvée. Un endroit calme, éloigné de tout. Propice aux expérimentations sordides dont elle a le secret. Devant la table, la diablesse sourit. Les lèvres fendues, son regard examine le témoin du jour. Choisi au hasard, bien plus qu'un simple morceau de chaire et pourtant désormais contraint de subir la folie de deux êtres supérieurs. Pathétique. La tristesse de la vie humaine la rend amère. Elle préfère trouver du réconfort dans ce qui la fascine chez ces individus mortels faits de sang et d'os. C'est cette étude de cas en profondeur qui l'a réjouit. Elle en oublierait presque tout le reste. Sauf lui. Lui qui se tient non loin d'elle, de l'autre côté de la table ou s'épand le corps à vif de leur cobaye. La rousse lui adresse un regard sibyllin quand leurs deux épidermes entrent en contact. Le doux baiser lui effleure la main et son rictus s'élargit. Ses membres ensanglantés frissonnent quand leurs prunelles se croisent une fois encore. Il la fascine et elle ne saurait l'expliquer. Une frustration adorée par la belle qui n'a de cesse de se questionner.

Guidée par Howard, sa main replonge dans les entrailles écorchées. Ses doigts jouent avec les organes, rangent, dérangent. Sa mémoire travaille. Et sa curiosité s'attise. La victime, immobile, gémit. C'est tout ce qui lui est permis de faire. « - Comment faites-vous cela ? », questionne-t-elle, ses yeux sombres se posant sur le visage du volontaire désigné le temps de quelques secondes. « - Le maintenir en vie de cette manière ? », continue la diablesse. L'idée de finalement posséder Howard émerge à nouveau dans son esprit torturé et devient rapidement son obsession. Elle s'imagine tout ce qu'elle pourrait tirer de lui, toujours habitée par cette fascination morbide. Les courbes de ce qu'il y a de pire et de meilleur en elle s'effacent, laissant son imaginaire sans limite. Indéfinissable.    
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Howard Meyrick

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MessageSujet: Re: Catharsis - Jamie [Abandonné]   Catharsis - Jamie [Abandonné] EmptyLun 14 Sep - 17:20


Catharsis


“LA FOLIE EST LE PROPRE DE L'HOMME.”

Le sang souillant ses lèvres, résidus de sa galanterie controversée, semblait une insulte à ses lèvres sensiblement décolorées, semblait d'un goût déplorable, cause apparente du rictus amer et cynique qu'il arborait. Les traits durcis ne laissaient sans doute pas voir l'ampleur de l'attention qu'il lui accordait, bien qu'en contrepartie, ils trahissaient certainement les tourments qu'il retenait, qu'il ruminait. Même un homme aussi composé qu'il se voulait l'être ne pouvait y échapper ; lorsque les soucis se faisaient si denses, si étouffants qu'il en perdait le contrôle, ils transparaissaient. Comme des flétrissures sur son être, parfois évidentes,  et parfois subtiles. Cette fois-ci, elles étaient évidentes, et malaisées à dissimuler, d'autant plus quand il n'en avait pas la volonté. Non, pas en cette compagnie alors si désirée. Et pourquoi, après tout, aurait-il été déterminé à se dissimuler, alors même que son acceptation avait été fruit de cette profonde contrariété. Peu importait, qu'elle le voit ainsi, glacé, cynique et plein de dureté, peu importait qu'elle lise au travers de ses pensées pour deviner l'attrait qu'il lui adressait, et qui le poussait à la détailler de cette minutie patiente et spontanée qui le caractérisait dès qu'il s'agissait d'un de ses vices cachés. Et n'en était-elle pas une invitée de marque ? Alors il pouvait bien laisser les apparences brûler, c'était dans leur ouvrage et dans son image qu'en cet instant il se réalisait. Une facette mal maîtrisée de sa personnalité, et qui pourtant l'avait souvent guidé, grandissante dans son influence. Sans raison pour le limiter, il se faisait créature empoisonnée… Mais certainement pas autant qu'elle pouvait l'être, cette icône désacralisée.

Rencontres de prunelles, rencontre de regards. Tous deux forts, quoi que dépareillés. Cette lueur en ses iris moirées lui semble l'aube même de l'impiété, appel d'une obscure malveillance qu'il contemplait, enivré. C'était un regard qui le changeait. Comme une eau abyssale qui, sur lui, coulait, achevait de noyer ses regrets ou ses frustrations, sa raison, sa détermination à conserver ce qui lui restait de dignité. Elle brillait, dans cet ensemble délétère, occurrence nimbée de lumière. Comment ne pas s'y attacher, comment ne pas laisser le regard voguer au grès des remous qu'elle lui imposait ? Il détaillait, tant les gestes que les frissons esquissés, tant cette lueur qui le captivait que cette scène si habilement préparée et jouée, qui titillait son imaginaire fragmenté. C'était un cycle sans repos et sans arrêts, qui se répétait. Ce qu'il accomplissait n'était rien de plus qu'une partition noircie en sa compagnie, une ode méprisable et méprisée, qui en d'autres temps l'aurait accablé, mais qu'en cet instant il savourait. Tant pis pour la suite, seul l'instant et l'ouvrage comptaient. Alors il la guidait. Alors il outrageait la chair de sa victime éplorée. L'être humain est fragile mais complexe, peut-être l'un causait-il l'autre ? Car après tout, toute création délicate nécessitait du soin et du doigté, et de la douceur quand elle était manipulée. L'être humain ne dérogeait pas à cette règle. Et il y avait une forme d'art  à l'ensemble de chair pourtant friable. Il y avait tant à apprendre, à décrypter, de la forme d'un rein, d'un coeur ou d'une veine. Il y avait tant à s'inspirer de la finesse des nerfs et du jeu des muscles, fluide mécanique étudiée.

L'humain l'inspirait autant qu'il le désespérait. Mais peut-être était-ce, là encore, une simple vérité difficile à appréhender. Depuis quand cet univers était-il simple et libre de contradictions ? Il avait beau les mépriser, ce dont ils étaient faits, la façon dont ils étaient faits, l'intéressait… le passionnait, en réalité. Et au jeu, fatalement, il se prenait. Mais la façon n'était jamais une et entière, jamais unique, toujours singulière. Pour cette fois, il était satisfait. Parvenir à conserver la délicatesse et la complexité tout en parvenant à ébranler l'intégrité du corps supplicié était un processus plein d'intérêts et qui avait mérité d'être perfectionné. Un processus qui, de toute évidence, intriguait. La question, fatalement, fait surface, et dans l'atmosphère se fond. Elle tire à ses lèvres un sourire sarcastique, une lueur à ses yeux féroces. Nier qu'il était flatté d'attiser sa curiosité aurait été faire preuve de mauvaise foi. Il était flatté. Son ego en profitait. Quelque part, sa raison s'y retrouvait elle aussi… il doutait de pouvoir l'obnubiler comme elle y parvenait, mais au moins y avait-il une certaine partielle, réciprocité. « Magie » répond-t-il enfin, fausse réponse puisque c'était, en toute logique, l'évidence même que celle qu'il affirmait. Aucune science mortelle ne pouvait ainsi maintenir la vie quand elle devrait être soufflée. Il ne craint rien à ainsi s'identifier, sorcier qu'il est, elle sait, et lui en retour la connaît, bien qu'il ne sache tout d'elle… Qu'il en apprenne trop et il serait un danger, comme il pouvait l'être pour un certain antiquaire…

C'était autant par courtoisie qu'il évitait de jouer de pareils domaines, leur rivalité et leur connivence avaient bien d'autres royaumes à explorer. La détruire n'était pas ce à quoi il aspirait. Pour autant, il ne comptait lui offrir ses petits secrets sans même résister, même pour ces beaux yeux qu'elle savait si ben utiliser. Il avait envie de se noyer, de laver à grandes eaux la frustration dont il était le martyr et la proie… et qui de mieux pour lui faire face sur le plateau de grès de la Mort que cette diablesse couronnée ? «  Il me vient une idée... » Voix onctueuse à ses gestes étudiés, tandis qu'il ôtait ses mains des entrailles chaudes et palpitantes, des gants incarnats dissimulant la pâleur de son derme. «  Pourquoi ne pas jouer mes révélations ? Je vous expliquerais le procédé en détails, je puis même vous en transmettre l'essence si vous la réclamez… si vous parvenez à gagner » Défier un démon était un acte irréfléchi, presque stupide mais il s'en guignait. C'était à de l'adrénaline qu'il aspirait, à se mettre lui-même en danger, à venir titiller la bête… «  Ce que je lui ai infligé à une limite, qu'un concours entre nous atteindra, je n'en doute guère. Le premier de nous deux à parvenir à cette limite, à briser la magie que j'ai employé, sera vainqueur et pourra réclamer son dû. Et si vous doutez de la valeur de ce que je pourrais révéler... » Se penchant à peine, lueur pétillante, malicieuse dans l'oeil, un peu folle sans doute mais qu'importait. «  Je suis prêt à monter les enjeux » Lui-même avait déjà quelques idées sur ce qu'il pourrait réclamer.

Haussement de sourcils suggestif, tandis qu'il se redressait, son matériel tirait d'une trousse parfaitement organisée et entreprenait d'écarter les pans de chairs, les écarter, les installer. La créature suppliciée ressemblait à un papillon mis à sécher, les pans de chair dégagés, retenus par de larges aiguilles, organes disposés et apparents, prêt à être utilisés… Le corps fut, un instant, prit de tremblements, de spasmes, tandis que les yeux exorbités de la créature roulaient dans leurs orbites. Une fine aiguilles dans la main, il vint tenter de détacher la couche extérieur de l'estomac, étirant la fine pellicule en des gestes lents et assurés… Si un dépeçage extérieur produisait cette douleur considérable que seule des hurlements et suppliques lui répondaient, au détriment de membres ôtés, que se passerait-il s'il parvenait à effectuer le même travail de l'intérieur ? Que se passerait-il si du corps il parvenait à ôter toutes les couches les moins nécessaires, jusqu'à briser même cette furieuse volonté de vivre qui motivait l'intégralité du sort qu'il avait jeté. Oh, il était certain d'y parvenir, avec son aide, de parvenir à démonter chaque rouage de cette mécanique, mais ce qui en résulterait, en dehors de la mort de cette condamnée, il ne le savait nullement, et ne pouvait que l'imaginer. Mais son imagination était sans doute moins fertile et grandiose que celle de la démone qui l'observait. «  Alors en êtes-vous ? Je suis certain qu'avec vos doigts délicats, il ne sera guère difficile de démonter cette belle machinerie… Le tout sera de deviner quand elle nous échappera »
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