Qui ne connait pas les loups garous issus du folklore européen ? Des humains prenant l’apparence d’animaux sauvages lors de la pleine lune, tuant et massacrant, faisant des victimes d’un barbarisme sans nom. Ces êtres particuliers nourrissent la terreur et la fascination des enfants car l’on voit dans les contes les méchants loups là pour faire obstacle au héro ou encore dans les légendes racontées pour que la progéniture ne fasse pas d’erreur. Et si je vous disais que ces hommes maudits étaient une œuvre de dieu et non du diable ?

Il faut remonter dans les limbes de la création, au temps du jardin d’Eden. Dieu passionné par son plus beau chef d’œuvre a, tour à tour créé l’homme (Adam et Eve) puis ce monarque mi-homme, mi animal. Plein de poil et de fourrure mais ayant la capacité de réfléchir comme un homme, l’intelligence et les sens affuté. Maudit certes car ce n’est pas aisé de concilier ces deux parts dans un seul être, de plus la transformation est encore aujourd’hui très douloureuse et presqu’aucun être assujetti à cette bénédiction (ou malédiction tout dépend du point de vu) ne peut y échapper. La lune doit avoir un effet magique sur la nature caché des loups car un seul rayon de cet astre dévoile ce côté terrifiant.

Au début ce sont les poils qui poussent formant une fourrure soyeuse. Ensuite le visage se transforme, se métamorphose le corps ; il s’allonge. Surtout les jambes qui deviennent pattes, le faciès qui s’agrandit. Autant vous dire que la douleur est insupportable et, qu’à chaque instant le condamné souhaite la mort que d’éprouver ce maux. Mais Dieu a toujours des raisons, le choix de la douleur s’explique dans le fait que le loup grandit à chaque transformation. La transformation est un apprentissage. Le but étant de ne pas tuer mais de surveiller, de veiller sur les autres innocents. De cela beaucoup ne l’ont pas compris, ne l’ont pas appris.

C’est un choc d’ailleurs quand le sujet se réveille au milieu de nulle part, cherche à rentrer chez lui, nu qui plus est, les vêtements dispersés aux quatre zéphyrs. La première transformation vient d’une punition : l’homme a tué quelqu’un, il a désobéit au premier commandement ; il devra donc une fois par mois ressentir ce parjure. C’est la bête qui est éveillée à cause de cet épanchement de haine, de folie. Il devra supporter. Mais en échange des dons lui sont donné : les sens acérés (l’ouï, l’odorat, la vitesse), la compréhension des animaux. Lorsqu’il est homme également : il sait quand une personne ment, il sent l’aura des autres autour de lui, devine qui est innocent qui ne l’est pas.

Les lupus dei, chiens de dieu ; chiens de garde, cerbère du céleste voilà comment, dans le livre sacré sont-ils appelés. La bête du Gévaudan a réellement existé (il existe encore, c’est le plus vieux à présent). Quelques fois ils se regroupent car il y a ce besoin chez eux de vivre en meute. Des cérémonies pour élire le chef de la fratrie s’organisent solennellement. La plupart, cependant, vivent comme des humains normaux, partagent une vie de famille banale, un travail normal. Pour les plus âgés (le loup peut vivre jusqu’à 777 ans) ils guettent les nouveaux louveteaux pour leur enseigner ce que sera leur futur à présent. La solidarité est présente chez eux, ils ne laisseront jamais un frère en danger.

Bien sûr il y a des êtres plus sombres qui ont évolué dans la voix des ténèbres, de ceux nommés les Wendigo. Généralement anthropophages, Ils n’appartiennent plus à la communauté des lupus dei. Ce sont des marginaux n’ayant pas résisté à leur nature de bête. On peut les reconnaitre par leur habitat toujours décharnée, dérangée, sale comme une décharge, répugnant en un mot. Par leur pilosité exacerbée et leur dent carnassières, aiguisées. Des yeux rouges, globuleux et une voix rauque d’un désir charnel. Ils ne se contrôlent plus les Wendigo. Bannis de la miséricorde de Dieu, ce sont des sauvages sanguinaires, obsédé par l’appétit du sang et du plaisir.

Dans les encyclopédies, les articles de site, l'on peut lire que la morsure d'un loup provoque la transformation à la prochaine pleine lune. Ceci n'est pas totalement vrai. Il faut obligatoirement tuer pour que la malédiction se réveille. La substance du loup (sur les dents, une sorte de poison) fonctionne comme le sida et la séropositivité. Une morsure ne fera rien si la victime n'a pas tué, reste innocente et blanche comme neige. Mais, si par malheur il en vient à franchir ce point, la morsure s'éveillera et commencera une nouvelle vie.