Les carnassiers aux dents blanches ou encore les vampires pour le terme le plus employé. Il fait références aux êtres mystiques, effrayants ; à la fois revenants, suceurs de sang, ils hantent les croyances populaires de toutes les cultures. Affamés, meurtriers ; ils sèment le chaos par leur faim insatiable.

Les vampires sont nés au XVII ème siècle, du moins, ils sont apparus à cette époque dans les traités de certains moines disséminés dans la ville, dans les archives nationales. De leur origine l’on sait qu’un empereur, un guerrier a vendu son âme au diable lui demandant pouvoir et immortalité pour combattre ses ennemis. Vlad l’empaleur ou encore Dracula, Nosferatu est l’ancêtre suprême des vampires. Il a procrée en transformant d’autre humain, à d’autre époque ; aujourd’hui ils pullulent à la recherche de chair fraiches.

Car, pour se nourrir, pour survivre, ils sont obligés de s’alimenter par le sang de leur victime comme une bouteille de champagne exquise, c’est dans le flux vital des hommes qu’ils trouvent le plaisir de la consommation. Se mêle alors la duplicité de la chair à goûter, non plus de boire mais de caresser. Les vampires sont des êtres sensuels, leur aura leur permet de tenter, d’hypnotiser les jouvencelles, les mortelles. Le diable, ivre de sa créativité (c’est qu’il était narcissique) a conçu le nimbe de la tentation dans ces damnés. De leur voix chaudes rappelant les souvenirs joyaux aux autres ils subjuguent d’une parole. Ils possèdent le don des doux mots, les miels aimés, les mensonges.

Ils sont immortels, de plusieurs qui se trouvent maudits par ce temps convoités, beaucoup se posent la question s’ils détiennent encore leur âme. Des éléments prouvent à penser qu’en effet, leur âme a disparu de leur physique : le miroir qui ne reflète plus leur image, les larmes de sang, le soleil brûlant la carcasse (ils ne sortent pas en journée), le sommeil pétrifié lorsqu’ils dorment comme une petite mort. Ils ne rêvent plus les être nocturnes, ils meurent toutes les journées, impossible de les réveiller c’est l’obscurité qui fonctionne comme un électrochoc.

Ils étaient humains avant, ils ont gardé leurs souvenirs, des échos de goûts dans l’âcre saveur de leur bouche. Certain tentent d’échapper à leur métamorphoses mais ne trouvent que le moyen dérangeant de ne plus se nourrir alors, leur corps se figent, deviennent des statues de sel. Au bout d’un temps il est rare qu’il puisse se mouvoir, il est condamné à l’immobilité par la faiblesse de sa famine. La solitude également fait partit de la malédiction ; en échange de la force surhumaine, ils voient leur trépas dans leur être aimé. Pour contrer ce fléau (car les vampires bien que vu comme monstre sont capables de ressentir tout autant que les mortels, ils ont quand même perdu leur cinq sens) ils donnent naissance aux êtres de leur choix.

Cette transformation suit un rite compliqué qui scellera le destin des deux compagnons : le créateur et l’infant. Ce lien est immuable, indescriptible : le créateur peut rappeler à sa guise son enfant, il sait où il se trouve, il peut lui commander en toute chose. L’enfant lui, est obligé d’obéir même si désaccord il y a, la force de l’aîné l’emporte toujours. Une drogue également, partir loin du père ou de la mère le fera se sentir perdu, esseulé, brisé, angoissé.

Le vampire doit être vieux pour transformer une jeune pousse (car plusieurs tentatives échouent comme si c’était aux plus forts qui retiennent l’attention du poison) et se doit de contrôler son appétit. La victime doit être vidée de son sang entièrement sauf la goutte symbolique qui le maintient dans une sorte de coma astrale. Ensuite le patriarche se perce le poignet pour permettre à l’agonisant de partager la source de vie immortelle. Quelques heures passées et le voilà rutilant de sa nouvelle jeunesse.