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 Flesh and bones (h)

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Islay Jeckyll

‹ MESSAGES : 159
‹ DATE D'ARRIVÉE : 01/07/2015
‹ DOUBLE-COMPTE : Gaby, catin des cieux
‹ L'ENDROIT : l'infernal manoir, les grilles assassines du tombeau Mayfair

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: Flesh and bones (h)   Flesh and bones (h) EmptyDim 19 Juil - 15:44

hold me down


La nuit offre ses terreurs nocturnes, de l’obscurité qu’il n’est plus capable de supporter. Une lumière toujours allumée, les volets jamais refermés. Peurs d’enfant ? Non. Ce sont les peurs dérobées aux humains, lui qui était habitué à l’absence de lumière, et de ces joyeuses virevoltants, ces belles chassant les ténèbres, il a appris à les aimer, à rechercher leur présence et alors la nuit est devenue un danger à ses yeux. Les ombres assassines.

Il est allongé en travers du lit, incapable de dormir correctement, comme eux, de prendre place comme ils le font. Vieille habitude de cheval capricieux. L’humanité qu’il maitrise encore difficilement malgré les années passées sur Terre. 3h06 cogne au réveil alors que le corps enroulé entre ses bras se débat doucement. Une paupière qu’il ouvre en comprenant que s’en est terminé pour ce soir, qu’elle ne restera pas avec lui. Islay retient le bras de Mayfair, la poigne légère pour ne lui laisser aucune marque. Il grogne de l’absence qu’elle provoque. « Pars pas. J’pourrai plus dormir après » La petite blonde qui se faufile hors de l’emprise. Islay n’a aucun droit de la retenir, il ne possède aucun ordre envers celle qui lui a lié les poignets, elle dont la famille l’a dérobé. Sa liberté piétinée. Un soupir qui échappe et le voilà qui ne trouve plus aucune position confortable sur le lit. L’absence d’une chaleur réconfortante. Il attrape un oreiller pour combler la présence fantôme, mais rien n’est suffisant. Un instant, il songe à traverser le couloir et à venir dans sa chambre à elle. Rien.

Jeckyll ne se rendort que sur le matin, lorsque le soleil vient chatouiller son visage et qu’une boule de poils sauvage lui égratigne la joue en guise de bonjour. Fichu écureuil rapporté la veille et caché de Mayfair. Elle qui ne supporte pas les animaux, elle qui les dépèce et lui offre la peau comme représailles. Et l’animal roux qui galope sur son torse, cherchant à attirer son attention alors que tout ce qu’il souhaite, c’est encore quelques minutes de plus, juste cinq, ou peut-être cinquante cinq. La bestiole n’est pas de cet avis et donne un second coup de griffe. Visage bafoué. Il ne sait pas pourquoi il rapporte tout ce qu’il trouve et surtout pourquoi ils acceptent de le suivre – peut-être qu’ils comprennent sa véritable nature et se sentent en confiance ? Aucune réponse. Il attrape l’animal par la queue et le dépose à côté lui. « Si elle te trouve, elle va te bouffer ou faire une écharpe avec ta peau. Tu dois dégager de là » Aucun impact sur la boule rousse qui semble se moquer des paroles.

Le corps se tend du réveil non désiré. Les muscles sont toujours endoloris. Et de sous le lit sors un chat malade qui peine à tenir sur ses pattes. Une ménagerie qu’il cache aux yeux de la propriétaire. Pas pour longtemps. Islay chasse les bestioles par la fenêtre et le voilà qui descend les escaliers, vêtu de rien ou si peu. N’ayant que faire de ce qu’il porte. Le déjeuner qu’il prépare pour Hell, de cet écoeurement qu’il porte à la nourriture. Un plateau qu’il dépose sur la table et lui s’enfuit au dehors pour sa clope du matin. Plaisir qu’on ne doit pas lui arracher. Les pas du petit fantôme résonnent et il sait qu’elle n’est pas loin, probablement dans la cuisine. Lui est en fuite dans le jardin, à échapper à l’inévitable. Sortir en ville qu’elle lui a dit la veille, aller là-bas, avec tous ces gens, toute cette cour. Il secoue la tête, mécontent. Aller au dehors n’est pas le problème, il aime à cavaler dans les rues, à suivre les inconnus, c’est l’idée des vêtements qui l’effraie, de toute la mascarade qu’elle lui demande.

Perdu. Sa partie de cache-cache n’aura pas durée bien longtemps. Elle est devant lui, le regard furieux. Petite sorcière charmante à qui il offre un sourire fracturé, bandit heureux. « J’essayais pas de me cacher… je chassais les araignées » Excuse ridicule qui n’a aucun effet et le voilà trainé à l’étage, dans sa chambre, devant l’armoire qu’il n’ouvre jamais. Les portes crachent le faste des possessions, de ces tissus dont il n’en comprend pas l’assemblage. « Non. J’ai pas besoin de ça » D’une armure, de costume. Il est assis sur le rebord du lit. « Les esclaves n’égalent pas leur maitre » Crachat de sa condition. Défense qu’il tente d’organiser. Capricieux qui refuse ce qu’elle lui présente. Pas celui-ci, ni celui-là. Aucun. △

(c) AMIANTE
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Hell Mayfair

‹ MESSAGES : 744
‹ DATE D'ARRIVÉE : 26/06/2015
‹ L'ENDROIT : Dans les limbes de son officine magique

FROM DUSK TILL DAWN

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MessageSujet: Re: Flesh and bones (h)   Flesh and bones (h) EmptyJeu 30 Juil - 20:59


Flesh and Bones
Ce que je sens, c’est un immense découragement, une sensation d’isolement insupportable, une peur perpétuelle d’un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque…
Se souvient-elle des nuits passées dans les bras du protecteur, du père, du bienfaiteur ; se souvient-elle des caresses chastes et des mots fragiles envolée de la gorge de lait, la petite fille bercée dans une alcôve d’innocence alors qu’elle lui réclamait des phrases funestes il lui donnait des ramages de beautés. Vient les années échouées sur les rives de la maltraitance, des maux durs sur l’âme perdue d’une jeunesse effeuillée par les parents malaimés, elle aurait apprécié des regards satinés, nimbés d’amour pour la progéniture de sel. De fer est-elle faite, de neige s’est-elle parée, carapace fissuré aux côtés de l’amour soumis, esclave depuis des siècles des ainés Mayfair, elle les hait.

La nuit esquisse ses plumes colorées de geai, dans son lit de cristal noir, elle jette un voile de mystère, d’effroi pour les gosses frissonnant dans leur chambre, les pieds marbrés de gel, les histoires de croquemitaines. Elle, elle se faufile respectueuse dans l’antre de l’amant, du cheval brisé, glisse sa robe de dentelle entre les draps, la paume offerte sur le torse apollonien. Pas de baiser pour le chevalier, des gestes purs, cristallins, rares dans la bulle de paradis ; ils se retrouvent mais elle part à l’aube, où le soleil miroite déjà quelques feuilles d’or sur les vitraux antiques ; d’un mouvement gracile elle s’efface, laisse tourbillonner dans une vapeur esthétique des promesses de libertés toujours retournées, toujours oubliées. Alors s’enfonce dans son lit décoré de feuillages féérique, encore son esprit enfantin, là, quelque part dans les limbes de sa froideur subtile, là, dans les vertiges de sa solitude, de son angoisse, le corps galbé de la jeunesse sale.

Ce matin elle triomphe d’un éclat de fierté dans ses agates affamées de connaissances, elle a prévu sa journée. Islay qu’elle réclame, c’est exceptionnel cependant, d’une main qu’elle désirerait placée dans l’autre masculine, dans les rues de Crimson Peak. La pucelle dans le miroir lui renvoie l’écho du désespoir, de l’interdit, la pomme présentée sur l’arbre mauvais, c’est un cheval de Troie qu’elle possède, la tentation de demander encore des affections partagées. Ce matin, elle ouvre les tiroirs en quête de la dague disparue une nuit de lune pleine, argentine coquine qui pourchasse les cruels, les blâmés, les maudits, loups qui hurlent au trépas, curiosité victime. Totem enlevé de la poche ensanglantée de la meurtrière, elle se guide dans les couloirs volumineux, de marbre la salle de bain mais le sieur ne s’y trouve pas.

Dans le jardin d’Eden, roses enchanteresses, lys majestueux, plantes harmonieuses, chantent les oiseaux de leur bec sereins, entre les branches pleureuses du vieil arbre sacré elle touche d’un geste fervent le visage taquin de l’adorable baigné dans la lumière spectrale. Autoritaire, elle l’emmène dans la chambre des supplices, n’écoute que ses envies, la vision charnelle d’un homme dominant, la consolation de retrouver la pièce manquante, de la tasse stridente, cassée dans les brumes du regret. Elle entend les exclamations vexées, choisi tout de même la cravate, la veste, le pantalon. Elle sait qu’elle devra l’habiller comme le gosse capricieux, têtu d’une persuasion sans faille. Des années vécues dans le sadisme des sorciers, offert sur un plateau d’argent les charognes putrides de sa famille dispersée au zéphyr. Les aimait-elle réellement ?

« Tu n’es pas un esclave. » Tu n’es plus un esclave frôle les lèvres de la dulcinée tandis qu’elle l’apaise d’un baiser de princesse sur son front dévêtu de colère, de la résignation ressent-elle, de la crainte chez l’être censé mordre et tuer, non se baisser et s’agenouiller. Un pas de distance quand elle chuchote la demande timide, angelot dressé, imprégnée de l’amour chancelant d’un marquis de l’enfer, les manèges à sa mémoire puis elle dit faiblement, presque une question dans les yeux océans. « Tu ne tentes rien. Pas de bêtises. Nous n’avons pas le temps et ma robe n’est pas facile à enfiler. » Elle s’interrompt en chemin, le pantalon qu’elle sublime, sur les jambes du titan qu’elle enfile. Près de lui elle sent l’odeur virile, près de lui elle se sent fragile. Le pantalon boutonné mais le rappel d’un oubli, léger détail narquois sur le bord de la chaise de bois, ce tissu enfermant le dard du plaisir, celui qu’elle ne comprend pas. « Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Que j’avais oublié ce qui te tenait chaud ? » Boudeuse, elle se recule, croise ses bras, fronce les sourcils. « Je suis obligée de recommencer. » Le bas chutant une deuxième fois sur le parquet de la débauche pétillante, elle ne remarque pas le sourire cocasse sur les lippes de l’apôtre.

(c) AMIANTE
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Islay Jeckyll

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MessageSujet: Re: Flesh and bones (h)   Flesh and bones (h) EmptyLun 3 Aoû - 19:59

hold me down


Pas un esclave. MENTEUSE ! Le dos est courbé depuis des siècles, à satisfaire une famille qui l’a dérobé, à dire ‘’oui’’ à toutes leurs demandes, à ramper quand ils le veulent, à geindre, à souffrir, à n’être qu’un objet pour leurs envies passagères. Il n’est rien Islay. Juste une ombre dans un manoir, là pour tout. Un claquement de doigts et il apparaît. Un murmure et il abandonne tout pour accourir. Brave chien à qui on ne donne pas un os. Il a perdu sa fierté l’animal, égaré l’enveloppe dominante. Du passé, de l’animal belliqueux qu’il était ? N’en restent que des cendres. De la poussière d’une vie qu’il oublie avec les années. L’enfer qu’il n’est plus capable de reproduire sur papier. Des fragments à sa mémoire. Son cavalier égaré. « On parle de la marque à ma nuque ? On parle des cicatrices, du contrat, des sortilèges, de la torture ? » La nuque scintille d’une couture imprimée par le feu, l’armoirie de la famille qui crache lorsqu’il s’éloigne, la magie qui vibre dans le corps. Et les plaies… elles recouvrent, elles sont devenues le nouveau tissu corporel. Pas un endroit qui ait été épargnée. Ils ont tout saccagé. Trop heureux de l’entendre hurler, trop curieux de connaître les limites de son corps. « Je suis l’esclave de celui qui possède ma bride » Au rappel de ce qu’elle détient, de ce qu’il cherche encore après six siècles à arpenter la maison, à déverrouiller toutes les portes, à saccager les tiroirs, armoires et chaque meuble. RIEN. Pas même un indice, un quelque chose, une piste. RIEN.

Pas de bétises qu’elle lui ordonne. Comme chaque matin, comme à chaque fois qu’ils jouent à ce jeu ridicule. L’impression d’être une poupée qu’on habille pour les beaux jours. Présentation pour les autres, costume qu’elle lui demande de porter et qu’il dénigre. Cet enchainement. Le corps étriqué des tissus. L’inaptitude en société. Elle qui veut le présenter. Chien docile. Chien savant. NON. C’est un refus à chaque demande. Les moyens de contourner l’ordre qu’il cherche sans cesse. « J’ai tout mon temps… le temps n’existe plus pour moi » Les paroles mordent. Il n’est pas d’humeur à jouer, mais à cracher son mépris. La haine vorace qu’il garde dans la cage, dans la tête, au creux d’un cœur battant. Les sorcières à déterrer, les corps à brûler. Une famille à retrouver en enfer, à la promesse de quelques amusements.

Les vêtements qu’elle passe, il se laisse faire, mannequin d’une heure pour le plaisir de mademoiselle qui s’amuse à le parer des plus beaux atours. Au rappel des batailles qu’il a mené. L’animal et son armure. Plaisir pour le passé. Mais bien vite les images s’estompent et retombe le regard sur le pantalon qu’elle a vissé. A l’oubli d’un essentiel qu’il n’a pas fait remarquer. Pas eu le temps. « Tu veux que je porte tout ça et tu oublies l’essentiel ? » Il grogne contre la petite. Celle pour qui il devait ployer, celle qu’il devrait vouvoyer. Il défait le pantalon, l’envoie voler et retrouver le tissu premier. Retour à la case départ. Les vêtements proposés dans l’armoire qu’il observe, curieux qui ne comprend toujours pas comment il est possible de porter autant de choses inutiles. La cravate qu’il tend à Hell. « Tu veux me passer une laisse ? » Le narquois qui trône aux lèvres. « Laisse-moi ici » La demande qui revient. Il s’est approché dans le dos de la belle, sournois qui se faufile toujours, d’une main sur le nœud compliqué. La robe défaite. Oups. Malicieux qui s’assoit sur le rebord du lit. Heureux de sa bêtise. « C’était… tentant » Souffle rieur. △

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