Droit comme la justice pourfendant les terribles destinées, l’homme nargue assis dans son fauteuil de cuir noir, un bureau de chêne verni par le charbon austère, les bibliothèques se prosternent devant l’orgueilleux dévot des livres repus aux couvertures soyeuses. Son bureau s’étale tel le territoire du monarque, à l’abri, loin des regards vénéneux il prie dans l’alcôve de sa dévotion : les ailes chapardées de son amour d’antan. – Rauque est sa voix autoritaire, le glacial zéphyr dans ses prunelles océans. Calme est le courroux jaillissant de la gorge de l’apôtre sévère, l’erreur est pardonnable mais la faute est condamnable. – Les femmes qu’il observe, méfiant sceptique qui ne comprend les nouvelles règles, les nouvelles mœurs ; les Eves sont des objets tentateurs, des objets de désir ; féminité haï pour leur curiosité, l’archange n’a de sourire que pour celles innocentes lys qui obéissent. Les femmes fardeau de son empire. – Le fanatisme à ses saphirs de cristal, dans ses iris flamboyantes résonnes, valsent, galopent les vertiges de son inconditionnel amour, de son infinité passion pour lui, le créateur, son père, son époux, son roi, son maître. – Une épée de gloire trône royale, dans le centre de l’éther de son bureau de vaniteux ; ornée de pierres divines, gravés sous la lame du paradis, elle transparait telle le joyau des cieux. Le glaive qui a détruit la gangrène fumante des démons sentencieux, il les a renvoyés aux cochons insipides, il les a chassés de son antre pour une paix démunie. – Des créatures qu’il médite, des autochtones qu’il contemple, il ne ressent ni curiosité pour ces œuvres viciées, ni de respect pour ces bandits alarmés ; le mépris tremble en son corps de drogué de l’ordre. Les mots ainsi, les mots doux surtout, ne s’égarent sur ses lèvres que pour les plus méritant, pour les plus croyants. Ô pape messager de l’empyrée !