Le dos qui se cambre, la colonne vertébrale qui s'éclate, se brise sous les caresses endiablées qui se perpétuent dans la chair. Les souffles qui s'écrasent, s'entremêlent, se battent entre eux pour définir lequel saura se faire le plus envieux. Et les joues, ces belles joues qui chauffent à la moindre parole du chérubin à la crinière blonde. Le visage déformé par le désir, par l'extase. Cette étincelle qui s'effiloche, qui s'estompe. Puis le silence, suivi par la fuite. Il se remémore, tout en passant ses doigts osseux sur la couverture du livre qu'il doit ranger. Sans but, il valdingue entre les rayons sans réellement se souvenir de sa tache, trop occupé à jubiler sans doute de sa tentation consommée. La lèvre inférieure pincée, semblable à un spectre errant qui ne sait plus où disposer son esprit brisé, il aborde une oeillade polie aux charognes qui se nourrissent d'aventures fictives. C'est Alan, il est apprécié Alan avec son sourire sur le visage, ses conseils perspicaces et ses connaissances qui s'étalent au-delà de la mer. Là où les requins dévorent les perdus, là où les rivages ne sont plus visibles. On le veut aussi, Alan, avec ses grands yeux qui font semblant de découvrir un monde déjà retourné, qui a cessé de marcher droit et zigzag dans ses propres horreurs. On le veut aussi, Alan, se lier à ses lèvres rosées pour épouser la déraison. Les pas résonnent contre le carrelage plus ancien que lui, il trouve une crevasse dans laquelle il va pouvoir entreposer ce recueil de nouvelles. Il s'arrête, le glisse en son intérieur puis papillonne des cils, presque candide en déposant toute son attention sur l'échelle voisine. Elle est haute, si haute qu'elle pourrait crever le plafond pour venir saluer les étoiles dans toute sa splendeur. Là où les angelots chantent, là où les prudes sirotent une grenadine en marmonnant des psaumes. « Alan. » Le martyr sur l'autel des outragés, le sacrifié au nom d'une supplication dans l'oreille. Le concerné se retourne à peine, le dévisage d'un haussement de sourcils sur deux. Il peut percevoir qu'il se pose des questions, le pourquoi du comment. Et il voudrait le retenir, le Alan, il voudrait le garder, le caler contre son coeur, ne faire plus qu'un avec cette forme infantile et éternelle. Il ne répond rien, préfère le silence et met les sens de son interlocuteur en alerte. Ses pupilles divaguent, se dilatent, tout est flouté, tout est craché. Dans ses propres draps il fut souillé, acteur de sa propre descente vers les flammes, il a succombé à l'appel des interdictions de la Bible. Qu'il est beau l'être humain, qu'il est tendancieux et contradictoire ; lui interdire une chose revaudra à ce qu'il brise toutes les règles pour y goûter. Eve fut idiote. Ses enfants n'ont pas retenu cette terrible leçon. L'amant d'une nuit se rapproche, enroule sa main autour de son poignet maigrichon pour l'arrêter dans son départ. « Alan je - qu'est-c'qu'on - » On ? Il en roule des paupières, passe sa paume sur ses lèvres pour qu'il se taise, lui coupe l'herbe sous le pied et rapproche son visage du sien. Collision des billes qui s'entredévorent pour sortir indemnes de ce combat sans nul autre pareil qui n'aura qu'un seul gagnant. « Schhhhht. » Il croyait sans doute à la bicoque sur une plage, à la possibilité de le présenter à ses parents réfractaires et coincés, à l'idée qu'il puisse enfin se libérer de la possession ignoble qui retourne ses tripes. Il n'en est rien. Il n'existe plus. Il a oublié. Relâchant la pression sur ses cordes vocales, il recule d'un petit pas. Poison sucré aux reflets d'un vin enivrant, il s'est incrusté sous sa peau, dans ses veines, jusqu'à pourrir la plus petite part appréciable en lui. Il en sent son palpitant se faire resserrer dans son étau en os massif. Ses dents apparaissent, une mine radieuse fend ses lippes coupables et un gloussement de gorge fait vrombir sa pomme d'Adam. Il est foutu. Il panique, un tressaillement fait  mouvoir son torse. Il va gerber. Il va dégueuler dans les rangs de la petite bibliothèque. Et à peine a-t-il le temps de bifurquer vers le temple des récits fantastiques qu'il entend l'immondice finir sur le sol bien ciré. Fin de son acte, les trois coups de bâton claquent alors que les passionnés, paniqués viennent admirer le tableau répugnant qui s'est peint devant eux. Pan regarde, Pan admire, Pan disparaît. Adieu petit prince.

Tu as respecté ton délai, tu as réussi à terminer ta fiche super vite !
Et alors quelle fiche, sincèrement... Je sais pas si je te fais myriade de compliment ou... J'ai eu beau cherché (même si tu es un démon hein ) ben j'ai pas trouvé de défauts, je dirai même que ta fiche est indécente de perfection à ce point là ! C'est pas juste ! Donne moi ta plume elle est trop belle ! Bref... je m'écarte du chemin là
Je pourrai aussi te faire une avalanche de compliments sur la construction de ton personnage (je te surveille avec Arko fait attention) mais... voilà c'est dit, c'est une merveille. Sur ce je vais me taire et te laisser filer faire des bétises sur tout le forum

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de l'Enfer, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres villageois de Crimson Peak. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.