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 Apparition divine

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Max Adams

‹ MESSAGES : 25
‹ DATE D'ARRIVÉE : 10/08/2015
‹ L'ENDROIT : Chez maîmaître

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: Apparition divine   Apparition divine EmptySam 15 Aoû - 15:30

Un petit coup d'oeil, timide. Le bout du nez qui s'avançait dans la nef, à travers une des portes. Une mine neutre, mais deux grands yeux ambré tous arrondis de curiosité. Le bâtiment l'avait attiré par sa différence avec la majeure partie de ce qui s'était glissé dans sa mémoire jusqu'alors. Pas question de renifler: ce piètre nez humain ne lui servait à rien. Seuls ses yeux permettaient véritablement d'explorer cette bâtisse et, pour l'instant, ils admettaient que ce n'était pas déplaisant. La température n'était pas si désagréable, il y avait quelques décorations un peu anciennes… C'était dommage, tous ces bancs alignés. Max leva un peu le nez vers le plafond. Etaient-ce là des lampes, ou des radiateurs, qui y étaient suspendus ? Des câbles noirs, avec à leur bout des rectangles, comme pour les néons, mais d'où émanaient une lueur rouge. Mh. Sans même être totalement entré, le bout du nez sortit. Il reviendrait plus tard… Avec son matériel.

Une heure plus tard, environ, la silhouette entière pénétrait dans la nef. Ses cheveux châtains clairs dégoulinaient d'eau, en étaient aplatis contre son crâne. C'était pourtant un gilet à capuche qui couvrait ses épaules… Mais une capuche n'était jamais agréable. Alors que l'eau, elle, son contact était le agréable du monde, la sentir ruisseler contre la peau était un délice, et tant d'humidité n'était que l'ordre des choses. Max affichait un grand sourire ravi. Le son des milliers de gouttes d'eau rencontrant le sol, à l'extérieur, et les craquements du tonnerre étaient les sources de son euphorie. Pourquoi les avoir quittés, alors ? Parce qu'il avait à faire ici. L'orage n'allait pas s'enfuir, il serait toujours là pour l'accueillir à son retour, c'était une certitude ! Mais depuis que ce chauffage, là-haut, était venu dans son angle de vue…
Ses chaussures chuintaient contre le sol de pierre. Des baskets basiques, plus pratiques que jolies. Le paquetage fut déposé à terre. Déjà, il fallait commencé par le commencement, et Max enfonça dans sa bouche ce bâtonnet de glace qui lui avait tapé dans l'oeil durant les courses. Il était plein de couleurs ! Sucré, froid… Parfait. Ceci était fait. La suite.

Son bâtonnet dans le bec ,son regard fit le tour des lieux à nouveau. Il y avait quelqu'un, endormi, sur un banc. Oh, un détail. Ce n'était pas ce qui était intéressant. Ce qui était véritablement intéressant, c'était l'agencement des piliers, et des statues. L'each parut sérieux, et grave, réfléchissant à cela. Du moins, autant que cela était possible avec de la glace dans la bouche. Finalement, les trampolines de fortune, empruntés au rayon jouet, furent attachés via scotch épais à quelques piliers. Voilà. Restait à espérer que ce tuyau d'arrosage serait suffisamment grand… L'embout fut envoyé en l'air, vers l'un des chauffages. Max joua sur la longueur pour le ramener ensuite à son niveau, et faire un noeud. Dans ces moments-là, ses mains pleines de doigts lui paraissaient bien compliquées à maitriser. Le noeud fut fait, remonté jusque là-haut. La partie la plus intéressante allait pouvoir avoir lieu.
Eh, quitte à emprunter un corps de primate, autant en profiter, non ? Max grimpa, escalada, fit de son mieux pour se hisser au sommet d'une statue. Là, la trajectoire fut vérifiée une ultime fois. Ah, quelle ne serait pas sa fierté si ce plan réussissait ! Ses bêtises devenaient de plus en plus élaborées. Force était de constater que cela l'amusait également de plus en plus.

Une impulsion. Ses mains s'accrochaient de toutes leurs force au plastique. Suspendu à son tuyau d'arrosage, le primate du dimanche se balançait désormais droit vers le premier tambourin, au-dessus des bancs, traversant ainsi la nef à hauteur relativement basse, de façon transversale. Par chance, son pied parvint à rencontrer le tambourin. Ce dernier n'était pas aussi solide que prévu, l'énergie cinétique fit que la basket le transperça. Par chance, cette dernière put sans souci prendre appui sur le pilier, derrière, pour s'élancer à nouveau.
Ce premier imprévu fit froncer les sourcils à Max. Mais soit, tant qu'il y avait des piliers… Au moins les tambourins servaient d'amortisseurs. Si tout allait bien, son mouvement l'entrainait désormais vers l'autre tambourin, là, non-loin de l'orgue… Sauf que tout n'allait pas bien. Sa direction s'était trouvée légèrement modifiée… D'autant plus que, franchement, un noeud avec un tuyau d'arrosage, ça ne tient pas. Le tuyau avait véritablement tenu suspendu grâce à son embout particulier qui avait eu le mérite de se coincer entre deux morceaux de faire du chauffage. Ainsi, non seulement Max n'allait pas dans la bonne direction, mais en sus, le sol se rapprochait dangereusement. Par chance, le bâtonnet de glace s'était enfui, à un moment X ou Y de son envol (mais où ?).
Ainsi l'each rencontra la vierge Marie. Le choc contre la statue n'ébranla pas cette dernière, mais fut particulièrement douloureux pour la créature. La statue étant disposée à côté de l'orgue, Max eut la grande chance de pouvoir, suite à cela, s'écrouler partiellement sur les touches de l'instrument. Ce n'était pas exactement un matelas d'atterrissage, mais c'était tout de même meilleur que le sol.
Endolori, à moitié assommé par les événements, Max ne parvenait plus à bouger pour l'instant.
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Islay Jeckyll

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‹ DATE D'ARRIVÉE : 01/07/2015
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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptySam 15 Aoû - 22:29

the architecture
of your bones


La liste s’allonge, les mots dont il se souvient avec difficulté, la nourriture essentielle pour mademoiselle qui le regarde toujours aussi surprise. Il tend une main vers le frigo, pointe du doigt le vide. « T'vas mourir si tu continues de te nourrir de pommes » Les fruits curieux qu’il regarde, à ne pas comprendre comment elle peut apprécier ça, comment elle peut se contenter de si peu. Islay note, établit une liste sans aucun ordre et le papier froissé rejoint la poche arrière du jean. Clé de voiture, cuir, clopes, il a de quoi survivre pendant quelques heures, assez pour faire les courses. Petite main qui se pose sur son poignet, retient le colosse dans l’entrée. Des mots chuchotés à son oreille. Tête secouée de droite à gauche. « Non et non… j’irai pas chercher ça, j’en ai pas besoin » Les vêtements superbes qu’elle évoque, eux envoyés au pressing, eux précédemment jetés dans la boue. Tactique inutile. Un soupir et il promet d’aller chercher les tissus. Un second soupir quand elle lui ordonne de rentrer avant la nuit. « J’suis pas un gosse » Qu’il marmonne alors que la pluie saccage son visage. Jurons qui volent. Le moteur grogne et les pneus crissent dans la boue, embardée sauvage alors qu’il s’arrache au manoir. Centre commercial. Courses. Patience. La liste qu’il suit à moitié. Pas le temps. Surtout pas l’envie. La foule qu’il observe, à se maudire d’y être allé si tard. Une cavalcade afin de terminer et de rejoindre l’habitacle.

La pluie tonne contre le pare-brise, essuie-glace à l’envolée. C’est de trop. Un chien qu’il renverse, celui d’une vieille, pied à la tombe. COUIC dans les roues. Et ça s’emmêle là-dedans. Boyaux dans les freins. Dans le châssis. Mauvais jour. Un ‘’putain’’ qui tonne. Un moteur qu’il arrête un kilomètre plus loin et court vers les portes qu’il connaît. L’église. L’échine se courbe instinctivement. Lieu qui n’est pas pour lui. Lieu pour les autres, les plumés. C’est la peur d’être observé, jugé. Statues impérieuses qu’il imagine à chaque fois décapitées. Pas le courage. L’orage l’empêche de rentrer. Veste défaite et déposée sur un banc. La vision court sur tout l’édifice, à ces colonnes et fresques, chapiteaux et plafonds à caissons. Des connaissances acquises pour cause d’une fanatique de religion et d’architecture, d’une petite sorcière à qui il empruntait les ouvrages, posant des questions, cherchant à comprendre comment les mortels avaient construit ça… tout ça. Et en l’honneur d’un inexistant, d’un égoïste, d’un narcissique. Dieu. Le nom fait frémir l’each. L’inconscient vivace. Assis sur un banc, il semble bien sage l’animal, sous l’œil de la Vierge. Corps maladroit. Allongé. Yeux clos. Il promet de ne pas dormir, d’attendre la fin de l’orage. Tentation trop grande. Le sommeil se faufile et tombe le voile des songes. De l’inconnu dans l’église, d’une porte grinçante, il n’entend rien. Pas plus qu’il ne surprend les acrobaties d’un macaque. Un sursaut à l’entente d’un bruit. Fracas d’un étranger au sol. Redressé, Islay beugle pour un mal de dos. La tête qu’il tourne à droite, le corps qui pivote, meilleur angle. Personne. La tête qu’il lève vers le plafond et voit de diaboliques installations. Qui. Quoi ?! Câbles qui pendent. Cigarette aux lèvres. A ne pas se soucier d’un autre. △

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Max Adams

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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptyDim 16 Aoû - 0:59

Bientôt, les étoiles cessèrent de danser autour de sa tête. Les points lumineux, taches de couleur, qui ennuyait son seul sens à peu près correct. Grognements furent les premiers sons émis pour signifier que non non, point question de mort ici, pas de véritable chute dans l'inconscience. Mais oulalah... Son pauvre corps n'avait pas du tout apprécié le voyage. Enfin, si. C'avait été merveilleux de voler, l'espace d'un instant, comme libéré de l'emprise de la gravité. Une libération jamais imaginée, et pourtant si agréable tant son étau avait toujours été présent, tant les possibilités avaient été grandes, désormais ! Un nouvel axe pour lui permettre de se déplacer... Oui, ç'avait été jouissif. Oui, Max recommencerait sans doute, mû par sa fascination pour une telle sensation. En attendant... Bon sang, c'était sacrément douloureux !

Ses articulations avaient pris des coups. Ses muscles aussi, mais cette révélation-là ne viendrait qu'aux premiers mouvements. Pour l'instant, la douleur le lançait un peu partout, brûlante. Par chance, sa tête n'avait pas trop subi... Enfin, si. Au niveau du menton, lors de sa rencontre, disons, intime avec la Vierge Marie. Pas moyen de le constater, mais un beau bleu allait apparaitre à cet endroit. Le haut de son dos avait rencontré les touches de l'orgue un peu trop violemment. Son épaule et son bras avaient souffert de sa chute sur le sol. Sur le sol ? Il fallait croire... L'orgue avait dû le repousser. Ou l'étroitesse des touches. Ses doigts s'agitèrent tant pour vérifier que sa mobilité était toujours présentes que dans l'espoir de faire de la musique. Aucune note ne résonna... Définitivement, le contact froid contre son dos était bien celui du sol.

Max tituba un peu. Là, à nouveau dans cet équilibre périlleux qu'était la station debout. Bref massage de ses bobos, étirements, et déjà, recherche de la prochaine étape. Il n'était plus question de re-tenter l'expérience. Le tuyau d'arrosage ne tiendrait pas plus. Roh, la liste des courses n'avait pas été complète, ce n'était pas avec si peu que l'après-midi pouvait se passer. Il aurait fallu davantage d'éléments. Ceci dit, il y avait toujours moyen de couper le tuyau, et d'en faire un attirail pour une statue ou une autre. Un nez-trompette, un pénis à rallonge... Comment ça, ces statues étaient vêtues ? Ce n'était là qu'une question de temps !
Par chance, une ombre particulière vint taper le fond de sa rétine. Une ombre très plaisante, car prometteuse. Un humain, le dormeur, qui était réveillé, et... Qui fumait, l'air de rien. Max en déduisait que les primates ne voyaient aucun souci à primater dans ce genre de lieux. En ce cas, la grande question était: pourquoi n'y laissaient-ils pas du matériel prévu à cet effet ? Une corde, des pistes d'atterrissages... Cette société était mal organisée. Si Max avait été en charge de l'organisation, ç'aurait été bien mieux ! Ou peut-être pas... Mais sur ce point, ç'aurait été mieux !

Soit effectivement il n'y avait aucun souci, soit l'individu était aveugle, soit... Soit plein d'autres choses. Max fronça le nez, s'attendant à sentir l'odeur de la cigarette. Elle était encore trop loin pour cela. Repu pour l'instant, l'each ne songea pas à dévorer cette ombre... Mais plutôt à jouer avec. Il n'y avait plus qu'à trouver comment faire, et... Oh, il savait ! Il aurait fallu un peu de lumière, et... Bon, tant pis. Ce serait sans lumière. Parfois il fallait savoir accepter de faire des bêtises low cost, aussi crève-coeur que cela puisse paraitre.
Max trottina, aussi silencieusement que possible, jusque derrière cette statue. Saint Antoine de Padoue, peut-être... De son point de vue, c'était "humain à tunique et coiffure moche". Pas moyen d'apercevoir l'enfant que la statue tenait entre ses mains, ni son air doucereux. L'each juvénile s'accroupit derrière le gros bloc de pierre carré qui servait de socle à Saint Antoine. Savamment placé, hors du champ de vision de l'Ombre, Max le resterait, normalement, même si cette dernière se retournait. Si elle bougeait, en revanche... Ce serait un cruel manque d'humour.

"- Oliver !" Sa voix s'était faite plus grave qu'à l'accoutumée car, c'est bien connu, les statues ont une voix grave. Et tous les anglais se nomment Oliver, aussi. C'était un prénom qui était souvent revenu à ses oreilles, aussi était-il aisé de parier sur le nom de l'ombre. "Je suis dans la statue, derrière toi !" Une précision qui n'était pas sans intérêt. L'écho faussait un peu les capacités de localisation, Max l'avait découvert en parlant. "Il faut que tu me délivres, Oliver !" Force était de constater que l'each avait des talents pour la comédie... Du moins, pour modeler sa voix, et lui donner des inflexions de peine et de nécessité. Croyant n'être pas vu, son sourire s'était agrandi.
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Islay Jeckyll

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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptyDim 16 Aoû - 9:09

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L’orage tonne et tombent en fracas les gouttes contre le toit hérissé de l’église. Les vitraux s’étonnent et geignent du traitement. Fureurs nocturnes que deviennent les colorés lorsqu’un éclair les illumine et fait danser les figures sur les pavés. Islay observe, un peu curieux, un peu effrayé. L’église est un lieu souvent fréquenté, des après-midi à laisser la carcasse reposer contre un banc, le frais pour échapper à la chaleur d’un four. Redressé, il ne sent pas la menace, pas plus qu’il n’entend les petits pas se faufilant derrière son dos. Pas intéressé. « Oliver ! » tonne une voix. Inconnue vers laquelle il se retourne instinctivement. Un regard qui cherche, fouille le bâtiment, rien. Oliver. Epaules haussées. Pas son prénom, donc pas son problème. Les bras qu’il pose au dossier, derrière lui, étendus. A s’approprier totalement les lieux alors qu’une voix résonne et cherche à le déloger de son repère. « Je suis dans la statue, derrière toi ! (…) Il faut que tu me délivres, Oliver ! » Soupir. Encore un fantôme, encore un inférieur prisonnier entre les mondes. De ces voix qui souvent deviennent des échos lointains, eux qu’il a déjà entendu, eux qui murmurent entre eux. Les statues qui deviennent des passages, des yeux que prennent les fantômes. « Oliver, c’est le prénom d’un clébard. Peut-être le tien qui est crevé depuis des siècles » Curiosité mise de côté. Pas pour eux, pas pour ces petits imbéciles piégés pour une bonne raison. Dernières bouffées de cigarette, cadavre pulmonaire qu’il jette dans le vaisseau central, atterrissage entre deux pavés. « Si t’es enfermé dans une statue, c’pas pour rien, c’est que t’as fait une connerie… quoi… j’veux même pas l'savoir » D’un gosse au manoir à qui il parlait souvent, statue d’ange pleureur où les conversations étaient tenues pendant des jours jusqu’à ce qu’Hell le trouve, qu’elle l’arrache à l’hypnose de ces démons. Energie bouffée. Eux qui cherchent à revenir sur Terre en convoitant la vie des mortels. Jolie technique. Fourbe ! Levé et incertain sur ses deux jambes, le corps douloureux d’une sieste sur un bois dur, il se tourne vers l’abside, observe les différentes statues, cherche l’écho. Tour de passe-passe que permet la voix qui s’amplifie et se prolonge entre les murs.

Quelques pas, dont un qui écrase la cigarette encore fumante. Au centre de la nef, à pivoter sur lui-même, à chercher laquelle est habitée par un gosse. Elles ne sont pas nombreuses les statues, mais Islay refuse de toute les toucher pour trouver l’infâme. Le rieur. Les pas deviennent silence alors qu’il évolue entre les impressionnantes de pierre. Au regard d’un curieux qu’il disparaît pour se faufiler dans son dos. Une main qui attrape le col d’un vêtement, relève l’imprudent et fracasse le visage contre la pierre de la statue inanimée. « Amusant ? Tu penses que c’est amusant ? J’devrai te montrer ce qui arrive aux gosses hurlant au loup, ça t’intéresse ? » Corps qu’il rejette à ses pieds, carcasse d’un enfant, imbécile.

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Max Adams

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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptyDim 16 Aoû - 13:11

Un nom de clébard ? Tournant son regard vers le haut de la nef, Max fouilla ses souvenirs. Persuadé que ç'avait été le nom de quelques humains… Et si effectivement quelques situations pouvaient aussi bien accorder le prénom aux deux espèces, dans certains cas un humain était nettement concerné. De cela, la nouvelle voix de la statue déduisit que l'Ombre était une créature bien sombre, et sans humour. Autant les sans-humours étaient souvent de bons jouets, autant les Sombres étaient désespérant. Ils avaient tout vu, tout essayé, et il fallait puiser dans les ressources d'inventivité pour leur arracher un haussement de sourcil. Oh, Max possédait de grandes ressources, mais si ce qu'il fallait déployer dépassait le plaisir reçu, alors ce n'était plus intéressant.
La suite fit sourire l'each juvénile, autant qu'elle l'interrogea. Sérieusement… L'Ombre l'avait cru ? Ou jouait-elle simplement le jeu ? Ce n'était pas une question dans le vent car, selon la réponse, le jeu devait s'orienter dans une direction ou dans une autre, d'une façon ou d'une autre. Tout ceci était très sérieux ! Mais ce qui amusait Max, à travers tout cela, c'était la possibilité, effectivement, d'être cru. Un amusement teinté de fierté, qui lui donnait envie de s'appliquer davantage. Aujourd'hui, le jeu, c'était la comédie et l'imitation !

Max puisa dans ses réserves de self-contrôle pour ne pas ricaner. Ravalant son sourire, l'each singea une voix teinté de peine et de désespoir: "Les voies du Seigneur sont impénétrables, j'ignore ce que je fais là-dedans ! Je crois qu'il m'a reproché d'avoir mal nettoyé les statues de mon couvent… Mais je ne puis obtenir ma rédemption ainsi ! Il faut me délivrer, pour que je puisse en toute pitié nettoyer les statues !"
Autant de certains talents la voix de la statue pouvait se targuer, autant de celui lié à l'improvisation, il n'en était pas question. Franchement, cette histoire n'avait pas de sens ! Le réalisant, Max abandonna l'idée d'être crédible, et un petit rire de grand gamin lui échappa, face à sa propre stupidité. C'était mauvais, très mauvais, le rire n'était là que parce que le public était incroyablement bon ! Mais qu'importait, le plus important était d'avoir ri.
Ainsi les pas silencieux de l'ombre risquaient encore moins d'être entendus, et les mouvements qu'elle avait esquissés avaient été camouflés par le noir qui entourait les éclats de rire. Ce dernière s'évanouissant, son origine se redressa un peu, essayant d'apercevoir par-dessus le socle de pierre la silhouette de l'Ombre, à nouveau. Oh ? Elle n'était plus à sa place ? Pas le temps de se poser plus de questions. La sensation de son col, tiré, son corps soulevé, arrachèrent un cri de surprise autant que de frayeur à l'each, bientôt suivi par un grognement de douleur, comme à nouveau son menton faisait connaissance avec une figure chrétienne. Décidément, c'était un coup à embrasser la religion, ces histoires…

Comment arriver encore à penser à des choses aussi ridicules, alors que la souffrance irradiait son visage ? Son esprit était plein de mystères, mais armé d'une protection efficace, de toute évidence. Rencontrant à nouveau le sol, réveillé par le feu des douleurs jusqu'alors ignorées, Max songea que, de tous les humains côtoyés jusqu'à aujourd'hui, celui-ci était celui qui manquait le plus cruellement d'humour. Avec Elie, peut-être. Encore que… Il faudrait leur organiser un concours, invitant les plus grands clowns, humoristes et tortionnaires, pour voir lequel restait de marbre le plus longtemps. Bon sang que ses coudes lui faisaient mal, alors qu'ils l'aidaient à se redresser, difficilement. Le cadet de ces deux pseudo-humains leva son regard vers son aîné. Regard empli d'interrogations, de reproches, sans doute, mais aussi doté d'une profondeur un peu particulière qui témoignait d'un esprit vif, fumant d'activité malgré son actuelle situation. Le bleu sur son menton n'allait pas tarder à apparaitre, avec ces bêtises, mais c'était autre chose qui l'inquiétait, qui le tracassait. Un sourire provocateur, goguenard, vint étirer ses lèvres.

"Pas beaucoup d'humour, hein ?" Debout, à nouveau, la douleur poussant son échine à se courber légèrement, sa main frottant son coude endolori. "Ou plutôt… Un humour particulier. J'me trompe ?" Max n'était pas psychologue de beaucoup de finesse, surtout avec les humains. C'était un travail en cours, car doté de beaucoup d'intérêt, mais en attendant… Il n'y aurait pas de surprise à le voir démenti. Ce qui ne l'empêchait pas de tenter sa chance. "C'est bizarre que vous n'ayez pas détruit la statue. Vous préférez les êtres vivants, hein ?" Insolence ? Mais non, voyons ! Enfin, avec le ton de sa voix, cela pouvait nettement passer pour de l'insolence. Mais eh, il y avait eu le vouvoiement ! Ce dernier pouvait passer pour une pseudo-marque de respect, non ? Tant que l'on ignorait que Max offrait le vouvoiement à tout ce qui, d'apparence, était majeur sexuellement.
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Islay Jeckyll

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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptyDim 23 Aoû - 15:23

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« Rien à foutre. Et si t’es piégé, c’est certainement pas un dieu qui t’as foutu là-dedans. T’as été assez crétin pour t’faire piéger, t’y reste » Idiotie d’un esprit, petit fantôme sournois dont il n’a que faire. Pas le temps. Pas l’envie. Et pas d’intérêt à le sauver. Des malicieux, des diablotins qui prennent possession des corps. Eux les évadés, les enchainés sur Terre, incapable de rejoindre l’une ou l’autre extrémité du Jugement. Islay ne les approche plus, les laisse parler, divaguer, raconter. Eux et leurs belles histoires. Eux qui piègent les mortels et dérobent les âmes. Affamés ! Ils ne sont rien pour lui, des fourmis, des petits chuchoteurs qui ne peuvent avoir d’impact. Pense t-il. Naïf équidé.

Du bruit. Un rire. Il trouve le coupable, claque la tête contre la statue et se percute le nez en premier. Un gosse. Rien à foutre. C’est humain, c’est différent, il peut frapper. Pas de son espèce. Pas intéressant. L’envie de frapper plus fort, de faire taire, d’arracher langue et cordes vocales, qu’il arrête avec sa voix qui vrille les tympans, qu’il stoppe, que le corps tombe, inerte. Utopie. Appétits réveillés. « Pourquoi j’détruirai la statue ? Elle a rien fait. Y’a que toi qui raconte des conneries d’puis le début » La main qui prend à la gorge, serre jusqu’à l’étouffement. Il hait ces jeux stupides, ces moqueries, cet humour qui en fait rire d’autres, esprits bas, absents. Au mur qu’il accumule le rigolo. Saltimbanque à la carrière achevée. « J’sais pas qui tu es, je m’en fous, j’veux même pas te connaître, t’as l’air bien con, ça doit être vide dans ta caboche pour t’amuser de rien » La poigne qui se serre contre le cou, soulève doucement le gosse du sol. La force décuplée chez l’animal. Le crâne qu’il fracasse à nouveau contre les pierres centenaires. La violence est l’amour premier, un oubli avec les années. Un sursaut heureux à entendre le tintement du crâne contre une surface dure.

Ricochet d’une parole. L’enfant à protéger qui vient le déranger, l’ombre étendue qu’il voit à ses côtés, la seconde. Il se retourne, personne. Elle est pourtant là. Celle qui détient la bride. A jouer avec les ombres. A le tourmenter même quand il est en dehors du manoir. La prise à la gorge qu’il relâche, de trois pas qu’il fait en arrière. « Tu vois, t’as emmerdé plus puissant que toi. Tu veux savoir c’qui traine ici ? Comment tu vas te faire bouffer ? » La petite sorcière qu’il sait présente. Hell qui cavale dans les ombres, s’y cache. Magie. « J’comprends qu’tu trouves pas d’gens avec qui jouer, si t’es comme ça tout le temps. Tu ris pour rien. Tu joues comme si t’avais cinq ans » Clope vissée aux lèvres, poumons qui s’encrassent, au petit bonheur d’une mort qui ne l’atteindra pas. « T’as l’nez cassé. J’te rassure, ça se répare mal » Cigarette qu’il jette au pieds de l’autre et s’en retourne à la porte △

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Max Adams

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MessageSujet: Re: Apparition divine   Apparition divine EmptySam 29 Aoû - 22:45

La pression sur sa gorge, le sang qui passe difficilement, la respiration qui se complique. Dans ses conditions, réfléchir est compliqué, l'instinct de survie reprend le dessus, rien de plus normal. Max eut tout juste le temps de penser qu'effectivement, encore une fois, de ses lèvres étaient sortie la pure vérité sur ce bas-monde, et l'humour de cet animal-là se basait sur les la destruction du vivant. Comme beaucoup d'humains… Pauvre petit. Son "humour" paraissait lui apporter si peu de plaisir… Pas un frémissement de sourcil, de lèvre, pour indiquer que la situation lui plaisait. Max n'aurait pas compris l'utilité d'une telle vie, si l'occasion de l'essayer lui avait été donnée.
Tout juste cette pensée, un peu esquissée. Puis la seule idée de survivre. Mais ses muscles répondaient à peine, tandis que le peu de perceptions de ce corps devenait floues. L'air con ? Moins que celui qui jugeait sur son apparence ! Voilà une réplique bien cinglante qui aurait pu être claquée au visage de son agresseur. Dans le feu de l'action, néanmoins, les seules pensées qui vinrent effleurer l'esprit de l'each étaient plutôt des ripostes impliquant d'être beaucoup moins stupide que ce qui était là affirmé. Qui, à votre avis, avait de lui-même conduit des plans élaborés, jadis, pour mettre du bazar dans toute la demeure de son maître en n'étant que dans une pièce ? Qui avait été prêt à jouer sur les forces régissant ce monde au sein de cette église ? Si Max avait pu disposer de matériel de qualité, nul doute qu'en effet cet homme fait de violence aurait pu constater la justesse de ses "calculs".

Yeux fermés, quelques vagues mouvements de pieds, ses mains qui cherchaient à venir saisir celles qui l'empoignaient. Une bonne leçon que celle-ci: désormais le réflexe de fuir devant une main trop preste, vers son cou, serait acquis. La libération vient, brusque et soudaine, aussi dure que le sol que ses genoux rencontrent trop vite, faute d'avoir été soutenus par la force et l'équilibre qui normalement fait cette position debout. Une douleur qui traverse les os, mais passe vite. La sensation du sang et de l'air circulant à nouveau prit le dessus. Dix sorcières auraient pu hanter les lieux sans être remarquées par l'each, dont les sens peinaient à retrouver un état d'attention normal. Comment se faire bouffer… Hmpf. Le seul qui bouffait les gens, ici, c'était lui. Humain stupide… Un grondement lui échappa, tendit que ses doigts effleuraient tout juste son nez, douloureux, et visiblement… Poisseux. Sang… L'Autre lui annonça le verdict. L'ambre de son regard se voila d'ombre et de colère, tandis qu'enfin la silhouette de son agresseur revenait à son champ de vision. Bien… Réalisait-il de l'impact d'un tel acte ? Son visage, son beau visage d'ange… Son principal atout de séduction. L'enfoiré. Il allait payer.

Max se releva du mieux que cela lui était possible. Bon... Dans l'immédiat, c'était bien compliqué de faire payer le prix de ses actes à cet Homme-là. Nul point d'eau adéquat pour prendre une forme qui aurait permis de le mettre en danger. Sa si jolie gorge, ô comme Max aurait souhaiter la lui déchirer... Rien d'autre n'apporterait satisfaction. Ses poings, étaient faibles. Cette impuissance achevait de mettre l'each hors de lui. Mais peu importait. Il restait une ultime chose à faire, avant de prendre la fuite vers un lieu plus propice au déferlement de sa colère. Du mieux que cela lui était possible, Max galopa vers son agresseur pour demander, d'une voix incroyablement calme et posée malgré son fin froncement de sourcils, étant à sa hauteur: "Puis-je savoir le nom de celui qui m'a cassé le nez, si ce n'est Oliver...?"
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Apparition divine

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