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 Gives you hell ► feat Hell

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Gives you hell ► feat Hell Empty
MessageSujet: Gives you hell ► feat Hell   Gives you hell ► feat Hell EmptySam 18 Juil - 17:16



GIVES YOU HELL






"Les manèges ne brillaient pas de leurs lumières habituelles. Ils étaient éteints, sans vie, donnant à cet endroit pourtant si joyeux un aspect lugubre. Elle ne percevait aucune odeur de barbe à papa, de gaufres ou bien encore de crêpes. Elle ne percevait aucunes odeurs à vrai dire. Et cette absence de senteur s'avérait déroutant. "

Non, non, non et non! Un soupir de frustration franchit la barrière de mes lèvres. Les idées envahissaient mon esprit mais j'étais dans l'incapacité de les retranscrire. Mes mots me paraissaient fades. Mes phrases n'étaient pas assez percutantes. Un sentiment d'insatisfaction gagnait mon être. Un sentiment rapidement accompagné par la colère. Fâchée contre moi-même, je fermais Word sans enregistrer ma progression. J'étais lasse de rester assise, à aligner les mots sans parvenir à quelque chose de concluant. J'étais lasse d'entendre ses rires et ses discussions en arrière fond. Nouveau soupir. Mes sombres prunelles quittèrent la vision orgasmique de mon fond d'écran. J'étudiais les allers et venus des serveuses. J'étudiais les clients, buvant un café, mangeant une petite douceur. Insouciants. Rien ne semblait entacher leur micro-bonheur. Une petite bulle de légèreté que je désirais éclater à l'aide d'une faux. D'une traite, je buvais le fond de ma tasse. Du café, noir et froid. Son goût amer m'arracha une grimace alors que j'éteignais mon ordinateur. Infect.

Quelques minutes plus tard, je quittais l'établissement et je m'engageais dans les rues de Crimson Peak. Une ville charmante... Avec certains habitants moins charmants. Dans cette ville, un climat de mystère régnait. Un certain malaise lorsque la nuit tombait. Les ombres donnaient l'impression de renfermer bien des secrets. Des secrets dont on ne veut rien connaître mais que l'on cherche tout de même à percer. La curiosité prenant souvent le pas sur la raison. Cette ville était l'endroit rêvé pour mon inspiration... Pourtant, ce jour-là, ma muse m'avait lâchement abandonnée. Tournant à l'angle d'une rue, j'agrippais fermement la hanse de ma sacoche. Vieux réflexe. La crainte que l'on dérobe mon ordinateur à la volée. Une crainte probablement infondée. Cherchant à me rassurer, je décidais de m'arrêter devant une boutique de vêtements. Distraitement, je regardais les différentes tenues mises en vitrine. Un des modèles portait un pantalon en cuir. Pratiquement le même que celui qui moulait présentement mes cuisses. Mon attention se déroba bien rapidement du faux mannequin. A travers la vitre, je pouvais distinguer des formes. Celui du bâtiment derrière moi, du lampadaire à mes côtés... mais surtout, je pouvais voir cette tignasse blonde. Tel un ange, elle longeait la rue. Aussi discrètement que pouvait l'être un éléphant dans un magasin de porcelaine, je me retournais pour mieux la voir. Je ne connaissais pas son nom. Je ne savais rien d'elle... à part que cette gosse était sacrément flippante. Ma première rencontre avec elle avait eu un avantage : celle de m'inspirer une scène pour mon roman.

Vous vous souvenez... cette ville attisait la curiosité... Que serait une ville et ses sombres secrets sans ses habitants loufoques pour nourrir ce mystère? Ma raison me hurlait de rentrer chez moi. Ma curiosité guidait déjà mes pas. Traversant la route, je me retrouvais sur le trottoir d'en face. Consciente que je ne devais pas être repérée, je laissais plusieurs mètres de distance entre nous. Bien décidée à savoir si c'était une échappée d'asile ou non, j'entrepris de la suivre.





Le codage, le gif et les avatars sont de moi. La chanson est Gives you hell de The All-American Rejects .
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Hell Mayfair

‹ MESSAGES : 744
‹ DATE D'ARRIVÉE : 26/06/2015
‹ L'ENDROIT : Dans les limbes de son officine magique

FROM DUSK TILL DAWN

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MessageSujet: Re: Gives you hell ► feat Hell   Gives you hell ► feat Hell EmptyLun 10 Aoû - 16:14

GIVE YOU HELL

On dirait que l'on entend des pas. Quelqu'un marche, sans cesse, traverse les champs du temps, secoue le ciel, remplit l'air de souffles. Ou bien non, personne ne se déplace, une femme est juste étendue, aux cheveux sombres et denses Δ AZALEA&HELL

Dans les soupirs de son abri, l’ange de neige reste figé quelques instants, silence dans l’espace cloisonné de la pièce gigantesque tandis qu’elle guide ses pas vers le chevalier de pierre où trône majestueusement les pages manuscrites d’un antique ouvrage magique. Elle a feuilleté toute la nuit, toute la nuit elle a cherché les réponses aux obsessions de ses pensées, la mort alors a encore le goût funeste de la disparition, du mystère, la femme, la mère qu’elle attend depuis l’âge du massacre mais n’apparait pas dans sa robe de velours, sa traîne de soie qu’elle imagine fièrement jeune mariée à tête pourrissante. Elle a essayé de récolter des joies dans la maison de sa marraine, là où, dérangé, elle a caressé le serpent de pierre protégeant les murs des secrets tus.

Hell se prépare doucement, calmement dans le couloir alors qu’elle embrasse la joue de son compagnon, elle enfile son manteau de flocons, blanc comme l’âme perdue de la petite fille égarée, là, dans son cœur elle ressent si faiblement, des émotions qu’elle ne comprend pas, des sentiments qu’elle ne voit pas, ne perçoit pas. Et elle dirige son corps de moire dans les rues putrides de la ville. Crimson qu’elle entretient d’une étrange affection, cette mère là qu’elle hait également.

Des bâtiments de grisailles fièrement élevés dans les brumes cacophoniques, des échoppes qui se ferment par les présages nauséabonds paradant glorieux dans leurs étoffes brumeuses ; les passants galopent devant la fille de glace, détournent le regard par l’aura de sa nostalgie. On fuit les êtres ivoiriens par ici, on juge les êtres démoniaques, ainsi elle remarque des chapelets ornés de perles sur le cou de certains. Des femmes portant des générations sur leur épaule sacrée cessent de parler alors qu’elles frôlent dangereusement la Venus disgraciée. Elle récolte la souffrance la vierge adossée à l’ombre de sa boutique saccagée, une fois encore des malins rugissants armés de galets s’amusent à dilapider la maigre pitance de l’adorable infernale. Ses pieds chaussés de fines toiles tissées écartent les morceaux jonchant le sol stérile de l’officine magique, sur les tables s’ébruitent des liquides perdus à jamais alors que dans l’arrière salle le calme s’oppose au chaos de la bataille ensorcelée. Elle ne protège pas son hospice la belle parée de la lune argentine, elle laisse couler comme le ruisseau sanguinolent, dans ses prunelles tristes comme le ciel elle songe aux visages des gavroches malpolis, la scène se balance dans les limbes de sa vengeance, petite fille criant au mal, hurlant à l’amour éteint, chancelant qu’une seule personne a bien voulu lui confier.

Retour dans les méandres des ruelles néfastes, la journée bat le tambour de sa main ensoleillée, les nuages pourchassent les rayons coquins apaisant toutefois le voile opaque qui sommeillent habituellement sur la ville retournée. Un chant d’apocalypse résonne dans ses oreilles malades, Hell qui marche lentement appréciant l’air sur son faciès peiné de colère. La boutique remise, elle a décidé par caprice qu’elle resterait fermée pour quelques jours, grève dans ses iris stoïques celle qui ne gère rien, que la peur jalouse sur son séant lorsque les clients fidèles viennent tendre la main pour une pièce importante. Une ombre s’esquisse sur son chemin, sentier qu’elle emprunte pour l’harmonie délicate qui tremble entre les branches de ce raccourci sinueux, bizarre d’ailleurs ce temple naturel qui vient s’enchevêtrer dans les colonnes de cet endroit artificiel là où les bureaucrates s’engouffrent troupeau de mouton dans le vertige de l’argent.

Tentateur serpent qui grimpe dans l’arbre de la miséricorde, elle a effleuré l’écorce chaude de ce protecteur, un manteau posé sur sa tige étroite, les jambes pétrifiées, cristal convoité. La nuit dans les draps de satin elle respire aux côtés de son amant, les doigts s’égratignent sur l’épiderme duveteux de l’époux esclave. Un chuchotement de malice sautille dans sa gorge ailée mais se tait brusquement, l’observation du prédateur du haut de sa tour verdoyante, curieuse fillette attendant la silhouette indiscrète.

© GASMASK



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