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 dark fantasy (héraclès) /!\

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Lydia Meyrick

‹ MESSAGES : 99
‹ DATE D'ARRIVÉE : 01/08/2015
‹ DOUBLE-COMPTE : Sainte Jehanne.
‹ L'ENDROIT : les enfers.

EVIL SPIRITS IN HEAVENLY PLACES

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MessageSujet: dark fantasy (héraclès) /!   dark fantasy (héraclès) /!\ EmptyLun 17 Aoû - 13:13

(+16 : contenu sexuel plus ou moins explicite selon les sensibilités.)



Dark fantasy.

Elle est au premier rang, juste en face de la scène et l'homme se prépare à être coulé dans son bain ; une immense cuve qu'on referme par dessus lui. Quand il commence à se débattre, plus personne dans le public n'ose parler. Respirer, même. Si on sait déjà qu'il finira par s'en sortir, en achetant les tickets, on commence à en douter petit à petit. Un homme ne peut pas retenir sa respiration aussi longtemps. Un homme ne peut même pas se défaire de ses chaînes. Il finira par mourir, là, devant eux, noyé. Et pourtant, le magicien parvient à se libérer de l'emprise d'un premier lien. Le reste ne tarde pas à suivre jusqu'à qu'il puisse s'extirper du tube en verre. Un tonnerre gronde dans le public. Tout le monde se lève pour acclamer cet homme et son tour de magie exceptionnel. Sauf Lydia. Lydia reste assise, visiblement sceptique. Pour elle, la magie n'a rien d'exceptionnelle, elle est naturelle. Alors, est-il un véritable magicien qui prépare ses tours longtemps à l'avance et qui travaille ses outils ou un sorcier avide d'argent et de gloire ? Pendant un laps de temps, quand son regard croise le sien et qu'elle se sent obligée d'imiter la foule pour applaudir si fort de ses deux mains qu'elle termine par ne plus les sentir, son interrogation est différente. Est-il seulement soit l'un ou l'autre ?
Et c'est une question qui termine par l'obséder le reste de l'après-midi.
Ainsi qu'une bonne partie de la soirée.
De la nuit.

Les images défilent encore dans son esprit. Elle cherche la faille, le moment déroulé en une fraction de seconde que personne n'a pu remarqué tant le geste frôlait la perfection, sauf elle. Une minuscule clé collée entre deux doigts, une chaîne aux maillons truqués. Mais ses souvenirs ne l'aident qu'à se souvenir de la perfection de ce tour, des gestes si bien coordonnés, de son souffle qui ne parvenait plus à passer dans ses poumons et de ses yeux ronds comme deux billes. De ses muscles qui se tordaient pour parvenir à se défaire de cette emprise dangereuse, de son air fier lorsqu'il s'est présenté au public sans son habit de fer, trempé.
La perfection de ce corps.
Un corps comme on a rarement le plaisir d'en voir.
Surtout à son âge.

L'horloge indique une heure trop avancée pour que la sorcière puisse encore réfléchir de manière raisonnée. Après avoir éteint les lumières de sa chambre, l'adolescente se laisse enfin tomber sur son matelas, au dessus de ses draps. Allongée sur le dos, elle observe les rayons de lune s’immiscer à travers ses rideaux pour éclairer sa chambre d'une faible lueur blanchâtre. Sa voix, lorsqu'il présente son prochain tour, continue de résonner dans sa tête. Chacun de ses gestes afin de le préparer. Quand il hôte ses vêtements pour se laisser enchaîner, quand on remplit sa cage, quand il en sort... Les muscles saillants, sublimés par l'humidité. Lydia vérifie une dernière fois que sa porte est bien close avant de fermer les paupières. Et c'est sur son image qu'elle se permet de redécouvrir son corps de jeune femme. Quand ses membres se tendent, elle retient sa respiration. Même si les murs de cette bâtisse sont épais, personne ne doit l'entendre, même pas à travers la porte, en passant dans le couloir.
Ce n'est pas que cette pratique est honteuse.
Loin de là.
Mais il se pourrait qu'elle le devienne, si sa famille la surprenait.

L'enfant rousse se sent si proche de l'implosion lorsqu'elle entend ce bruit qui l'oblige à cesser toute activité pour se redresser. Sa porte n'est pas ouverte et le vent n'a pas fait céder ses fenêtres. Comme Lydia n'est pas habituée à se méfier de l'obscurité, elle se rallonge. Son esprit, ajouté à la crainte d'être surprise par ses parents ou ses sœurs qui ne savent pas garder de secrets, doivent lui jouer des tours. Elle sait qu'il n'y a rien dans sa chambre. La sorcière n'entend plus que le silence et pourtant, elle ne parvient pas à se détendre.
Elle hésite.
Son cœur bat encore la chamade.
Elle se sent frustrée.
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Héraclès Milton

‹ MESSAGES : 45
‹ DATE D'ARRIVÉE : 20/07/2015
‹ L'ENDROIT : dans les limbes

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MessageSujet: Re: dark fantasy (héraclès) /!\   dark fantasy (héraclès) /!\ EmptyMer 19 Aoû - 0:12

Si seulement nous avions pu faire quelque chose d’assez horrible pour que tout le monde eût déserté l’enfer pour nous y laisser seuls, elle et moi.
— William Faulkner, Le Bruit et la Fureur
Un tourbillon aqueux, une répétition victorieuse, la même expression figée du faux noyé, l’oxygène s’échappe par bulles superficielles, pourtant, le démon pourrait ne pas respirer du tout. Il oublie souvent qu’il n’est qu’un humain aux yeux de tous. Il doit donc apprendre la mortalité, la manipuler avec soin. Invincible chimère, lui qui est immortel, cela lui paraît absurde d’imiter la mort. Mais il joue sacrément bien, singeant les émotions, poussant le coup de crayon jusqu’à l’extrême limite de la crédibilité. Le Dragon étouffe, chocs dans les poumons, les yeux exorbités, les nerfs du cou se gorgent d'eau. Il se laisse aller à la mascarade dantesque. Et ces débonnaires y croient, ils ne s’en lassent jamais de la cuve d’eau de laquelle il s’échappe, bousculant l’harmonie des choses, la normalité préexistante, qui vous englue si vous n’y prenez pas garde. Héraclès exhibe sa musculature de titan alors que coule sur lui les applaudissements et huées fameuses. Gloire, gloire à moi. Un salut bien bas, une épidémie de sons et lumières. Et tout ça, sans même paraître exténué par ses propres actes de bravoure. Il s’y adonnerait chaque jour si cela ne paraissait pas trop présomptueux de sa part.

Galvanisé par la foule, il laisse l’eau ruisseler tandis qu’on effleure son épaule ou son dos, touchant sa chair comme une relique, un saint Graal, comme si la magie pouvait se transmettre par contact. Les groupies affluent, il les ignore tout de go. Le sourire du Gargantua s’élargit cependant, une hasardeuse conquête, une insolite destinée, une jolie rousse croise son chemin d’un regard intrigué. Elle s’en va, il n’oublie pas. Son esprit retord la suit jusque chez elle. Loin sont les avalanches d’éloges sur sa personne. Il s’enfuit dans la nuit, file à l’insu des fêtards. Il se fiche de l’argent qui remplit ses poches, il perd tout sens commun lorsqu’il sent un potentiel, un mouvement fugace dans l’air qui change la face du monde.  

Une enfant, une vierge…Milton s’enveloppe dans un manteau d’obscurité. Vêtu d’une longue cape soyeuse, il passe inaperçu aux abords de la demeure. La magie gronde, le force à s’éloigner, mais il revient à la charge. Il n’abandonne pas si facilement. Un berceau de sorcières qu’il déniche, s’il avait su…Il trouve un interstice, les ombres sont ses plus précieuses amies. Le voilà atteignant la porte de la demoiselle, il s’engouffre à l’intérieur sans faire un seul bruit suspect, surprenant la jeunette, le plaisir aux lèvres, la chaleur aux joues. Et davantage encore. Choses qu’on ne voit pas. Les secrets. Les interdits. Il s’éprend de la princesse d’Eros. Un souffle altéré contre cette jeune nuque qu’il frôle en pensée. Elle s’éveille, s’agite, l’aorte va rompre.

L’attente n’est pas pour lui. Le bellâtre insolent se dévoile de sous sa cape fait de rumeurs nocturnes. Un pantalon de toile et le torse nu, propice aux intimes confidences n'est-ce pas ? Le tatouage dans son dos s'esclaffe. La parodie du désastre. « N'aie pas peur, la Douce ! La nuit est remplie de bruits, de sons et de doux airs qui donnent du plaisir sans jamais faire de mal. » L’illusionniste paraphrase Shakespeare, un extrait de La Tempête. La mélodie de la langue hypnotise les cœurs tendres et les fillettes dénudées. Un doigt qu’il appose sur les lèvres humides de l’Eve future, la demande du silence. « Ton désir m’appartient. » La voix mielleuse du monstre avide. Une moire vérité, une échauffourée concupiscente. On ne fantasme pas sur lui à la légère pourrait-on croire. Il est impératif de s’enorgueillir de cette fleur du mal. Il saisit là une occasion dans laquelle rugissent des pulsions difficiles à contenir. Les yeux brillent comme des perles dans le noir décadent. « Que veux-tu de moi ? Je suis tout disposé à exaucer l’un de tes vœux. » Il n’est pas un djinn (génie du mal à la rigueur)…quoique.
crackle bones
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Lydia Meyrick

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MessageSujet: Re: dark fantasy (héraclès) /!\   dark fantasy (héraclès) /!\ EmptyVen 21 Aoû - 0:14

Une illusion, se rassure-t-elle lorsque les formes commencent à se détacher de l'obscurité. Il est là, face à elle, l'objet de ses fantasmes. Le torse toujours nu, mais sec, et les jambes couvertes, cette fois. Ses mots, ou peut-être qu'il ne s'agit que de cette présence malvenue dans sa chambre, la font rougir. Ses joues brûlent et son estomac se noue. Des hommes aussi vieux ne devraient pas s’immiscer dans les appartements des jeunes filles encore innocentes. Et pourtant ! Quand son doigt se dépose délicatement contre ses lèvres, Lydia se demande encore s'il s'agit d'une chimère ou d'une réalité surprenante. D'une main, elle écarte la sienne. De l'autre, elle explore son visage, caresse les cheveux. « C'est un rêve, vous ne pouvez pas être réel, monsieur Milton. » Rassurée par ce qui lui semble être une évidence, l'enfant timide quitte le corps de la jeune adolescente, presque femme. Ses prunelles pétillent et sa bouche se déforme pour laisser apparaître un sourire qui se veut retenu. Comme il ne s'agit que d'une création onirique, Lydia s'imagine qu'elle peut l'approcher comme elle rêverait de le faire dans la réalité, comme elle rêvait de le faire quand des milliers de personnes le félicitaient pour ses exploits. Sa lippe part chercher la sienne. Rarement séduite par les garçons de son âge, la sorcière fait partie de ces jeunes filles qui n'ont jamais eu le loisir d'expérimenter les baisers et les caresses dans les coins reculés de la cours de récréation. Ou peut-être est-ce seulement de la faute d'une mère trop présente qui, sans proférer explicitement l'interdit, lui a toujours fait croire que la connaissance venait avant les futilités de la vie. Mais si ce n'est qu'un rêve, alors les enfants y sont libres de s'émanciper de l'autorité de leurs parents. « Non, monsieur, vous ne pouvez pas vous emparer aussi facilement des choses qui m'appartiennent. » qu'elle s'amuse à lui répondre, dans un murmure.

L'enfant s'écarte de l'homme pour retrouver son matelas. Elle s'y allonge et sans quitter le regard du démon, ses doigts habiles commencent à défaire les boutons de ses vêtements de nuit. La peau laiteuse, parsemée de tâches de rousseur, se dévoile, sans honte. Si il regarde bien, peut-être qu'il pourra distinguer la pointe rose de ses seins. De toute façon, le tissu finira par tomber. « Avant que vous arriviez, monsieur Milton, je pensais à vous. » Avoue la pucelle. « Peut-être que les filles de mon âge ne devraient pas songer à vous de cette manière... » La voix cherche toujours à se faire discrète, même dans son propre rêve, aucune crainte ne doit venir s'y exprimer. Sauf le magicien, personne ne doit troubler la magie qui s'opère dans cette chambre. « Et puis, vous m'avez empêcher d'atteindre mon but. » Lui reproche-t-elle. La main, impatiente, caresse le ventre avant de descendre plus bas, pour terminer entre les cuisses. « Tâchez d'être discret, cette fois, monsieur Milton. » La demoiselle, presque sans honte, lui dévoile l'art délicat des plaisirs solitaires où tout est maîtrisé. Sauf les réactions du corps ravi. « Mais, s'il vous plaît, sauf me rester dans la tête, dites-moi à quoi vous pourriez me servir. » Apprenez-moi. D'un geste, peut-être trop discret, elle l'invite à rejoindre son lit plutôt qu'à rejoindre son corps. Il semblerait que Lydia n'aie besoin de rien d'autre, pour le moment, excepté ses mains entraînées. Si Psyché pouvait profiter de son amant toute la nuit, pourquoi se précipiter ? La sorcière ne laissera pas son incube la quitter, pas avant que les premiers rayons du soleil ne l'aient tiré de son sommeil.
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